Elles ont décidé de se réunir au sein d’une association dénommée ACMY, et annoncent l’arrêt de diffusion de tous les artistes « confirmés » de la scène musicale camerounaise qui ne se seront pas acquittés de leur droit.
C’est sans doute une guerre que vient de déclarer ces médias de la ville de Yaoundé aux artistes Camerounais. Après avoir longtemps reproché aux artistes, producteurs, managers… de payer la promotion et diffusion de leurs œuvres exclusivement dans des chaines internationales, ces promoteurs de médias locaux ont décidé de passer à l’offensive ce mercredi 18 juillet.
Suite à une réunion des responsables de télé à caractère musical de la ville de Yaoundé, l’ACMY vient de voir le jour, « dans le but de mieux promouvoir la musique camerounaise et de mieux encadrer ce secteur d’activité. » apprend Médiatude.
« Les responsables de ladite association informent les labels, promoteurs culturels, producteurs indépendants, managers, et artistes, qu’il a été créé une association des chaines de Télé à caractère culturel (musicale people) dénommé ACMY (Association des chaines musicales de Yaoundé) » peut-on lire dans ce communiqué rendu publique jeudi 19 septembre.
Il s’agit d’une 20aine de chaines, entre autres : Afrobit, Vibe Music, Bikutsi Tv, Hip Hop Tv, Play TV My TV channel, VOICE Music, Oxygene Tv, Dream Channel, Gloden House, Emergence TV…
Dans les détails, il ressort de cette concertation que toutes les promotions artistiques dans ces médias se feront désormais via l’ACMY. « Ainsi, les artistes auront à leur disposition un package de promotion leur permettant d’être diffusé sur toutes les chaines musicales de Yaoundé et de couvrir toute la ville de Yaoundé et ses environs à un seul prix unique. »
Dans son communiqué, cette association met en garde. « Tous les artistes n’ayant pas payé ce package de diffusion ne seront pas diffusés. Par ailleurs, l’ACMY annonce l’arrêt de diffusion de tous les artistes confirmés de la scène musicale camerounaise. Cette mesure prend effet des la publication de ce communiqué. »
Comme réponse depuis cette annonce, des artistes annoncent qu’ils exigeront également de leur coté de ces chaines, de reverser désormais des droits pour l’utilisation de leurs œuvres musicales.
Au Cameroun, la gestion des droits d’auteur reste un épineux problème que l’Etat n’a pas encore su gérer alors que depuis plusieurs années, de nombreux artistes se plaignent d’une exploitation de leurs œuvres sans rémunération, notamment par les médias. La création en 2017 de la SONACAM pour tenter de rationaliser la gestion des revenus générés par l’exploitation publique des œuvres musicales n’a toujours pas apporté une réelle solution. De quoi mettre en colère des artistes, après cette annonce de l’Association des chaines musicales de Yaoundé.
This post was published on 19 septembre 2019 20 h 32 min
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