« Aujourd’hui, Cabral Libii est celui qui a le plus de chances de mener le PCRN vers la victoire », a déclaré Damien Makon Ma Um sur Canal 2

Invité de l’émission LE DÉBRIEF DE L’ACTU le 26 mai 2025, le conseiller municipal PCRN de Matomb a défendu le processus ayant conduit à l’investiture de Cabral Libii comme candidat de son parti à la présidentielle de 2025.

Le député Cabral Libii a été investi comme candidat officiel du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Il a été choisi par le bureau politique du PCRN et l’annonce a été faite au cours du congrès de son parti dans l’arrondissement de Nkolafamba, près de Yaoundé, le 23 mai 2025. Face à Lile Piedjou, la présentatrice de LE DÉBRIEF DE L’ACTU, qui modérait les échanges sur le thème « 2025 : la désignation « automatique » des leaders de partis comme candidats est-elle démocratique ? », Damien Makon Ma Um a insisté sur la légalité et la logique politique de ce choix.

Pour l’élu local, cette désignation s’appuie sur des critères objectifs. « Contrairement aux autres, au PCRN, le congrès n’élit pas le candidat à l’élection présidentielle. Je vous ai dit, c’est le bureau politique, article 65, alinéa 1 de notre règlement intérieur, qui désigne le candidat à l’élection présidentielle. Un certain nombre de critères sont édictés. Aujourd’hui, au PCRN, vous ne pouvez pas nous en vouloir d’avoir celui qui répond aux critères de l’article 65, alinéa 2. Aujourd’hui, au PCRN, lorsqu’on parle d’éloquence, lorsqu’on parle de popularité, lorsqu’on parle des chances réelles de conduire le parti à la victoire, je suis humble de vous dire que celui qui est à même de mieux le faire aujourd’hui est l’honorable Cabral Libii. Et donc, que ce soit lui qui a été choisi par les membres du bureau politique ou alors par le conseil du bureau politique, ça se comprend. Aujourd’hui, ça se justifie. Demain, ce ne sera peut-être pas le cas. En 2032, ce ne sera peut-être pas le cas. Mais pour aujourd’hui, je vous dis : Cabral Libii, d’après le bureau politique – je n’en fais pas partie, mais je suis d’accord avec le bureau politique – est celui qui a le plus de chances de mener notre parti vers la victoire », a-t-il déclaré.

Comparant le cas du PCRN à celui d’autres formations politiques, notamment en France, il évoque le Rassemblement national et le maintien de Marine Le Pen comme figure de proue malgré ses ennuis judiciaires. « Souvenez-vous, en France par exemple, le Rassemblement national, dont la présidente nationale est traînée en justice. Elle vient d’être condamnée avec une décision assortie d’une application provisoire. Sauf que Jordan Bardella, qui est le coordonnateur national, qui est même en pole position pour devenir candidat à l’élection présidentielle, dit toujours que c’est Marine Le Pen qui est notre candidate. Donc, il est un moment dans la vie d’un parti politique qu’un homme ou une femme a le leadership nécessaire, qui peut conduire à la victoire, qui peut mener à la victoire », a-t-il ajouté.

Damien Makon Ma Um a tenu à rappeler que ce choix ne doit pas être perçu comme un désaveu pour les autres figures du parti. « Mais ce n’est pas faire offense à Maître Richard Tamfu, qui pourrait aussi faire du bon boulot. Ce n’est pas faire offense à Anne Feconde Noah Biloa. Ce n’est pas faire offense à Aristide Bitouga, qui est le président du bureau politique national. Ou alors à Moktar Mohamadou, qui a conduit de main de maître le congrès du PCRN. Je vous rappelle que lors de ce congrès, le président national a eu droit à deux prises de parole, alors que celui qui a tenu de main de maître ce congrès, c’est Mohamadou Moktar, et qui a donc démontré là un talent qui le prédispose à être un jour candidat à l’élection présidentielle pour le compte du PCRN », a-t-il conclu.