« Beaucoup de choses sont faites en matière de construction et de gestion des routes au Cameroun », a déclaré Yves Bienvenu Abama sur Equinoxe TV

Invité le 31 octobre 2024 dans l’émission ÉQUINOXE SOIR, le militant du RDPC a défendu les réalisations de Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics.

Dans un reportage diffusé sur Canal 2 le 28 octobre 2024, Martin Mbarga Nguélé, Délégué général à la Sûreté nationale, a critiqué l’état des routes dans le Sud-Ouest, qualifiant même son voyage de « calvaire ». Bien que ces déclarations aient suscité la controverse au sein de l’opinion publique, Yves Bienvenu Abama estime que « malgré tout ce qui se dit, beaucoup de choses sont faites en matière de construction et de gestion des routes au Cameroun ».

« Beaucoup de choses sont faites, moi, je les vois au quotidien. Je suis dans un forum du ministère des Travaux publics, mais le besoin est tellement important que ce qui est fait paraît dérisoire, et c’est cela qui donne le sentiment aux citoyens qu’on ne fait rien. Quelqu’un nous a dit autour de cette table que si on avait fait partir du Cameroun un citoyen en 1959 et qu’on le ramenait en 2024, il verrait que le pays n’a pas évolué. Je dis que ces paroles sont excessives. Je suis d’accord avec le débat sur la qualité des routes, et je l’avais même déjà dit : il faut qu’on essaye de mettre de la qualité, non seulement pour les routes, mais également pour les différents travaux en général. Vous allez voir que si on sort du secteur des routes et qu’on observe certains bâtiments construits au cours des vingt dernières années, on pourrait également s’interroger là-dessus. Ce que nous construisons aujourd’hui, ce n’est pas uniquement pour nous ; on doit le faire en pensant aux populations, aux générations futures. Cela signifie que je ne peux pas éluder le débat sur la qualité, mais quand j’observe de près les chiffres du ministère des Travaux publics et que je lis les textes qui les accompagnent, je me rends compte qu’il y a un mot qui revient : trésorerie. », a-t-il déclaré. 

Le militant du RDPC a par la suite justifié le mauvais état des routes au Cameroun par le manque de fonds : « Nous sommes dans un environnement où le ministre des Travaux publics lui-même reconnaît les problèmes que nous avons. La base de ces problèmes, c’est la trésorerie ». Estimant que l’Etat Camerounais investit beaucoup plus sur « l’école, la santé, l’eau, bref, les besoins vitaux. Est-il judicieux que le Cameroun mobilise tous les moyens dont il dispose, quitte à bloquer certains secteurs de la vie, pour dire : concentrons-nous d’abord sur les routes ? C’est un peu compliqué », a-t-il conclu.