L’invité de l’émission LA VÉRITÉ EN FACE du 13 octobre 2024 a critiqué la posture du premier ministre et du Minat dans les affaires internes de l’Union des populations du Cameroun.
Interrogé sur la position du parti dont il est membre et sur le soutien du secrétaire général Robert Bapooh Lipot à Paul Biya, Jean Bahebeck a estimé que « Paul Biya n’a pas besoin de quelqu’un en 2025 pour ces élections ». Selon lui, le président « est dans une position où toutes les institutions du processus électoral ont été nommées et sont limogeables par lui. Donc, quand tu es dans cette situation, tu n’as plus besoin d’organiser. Ils veulent te donner la victoire ». Il a poursuivi en qualifiant Robert Bapooh Lipot, une des figures de l’UPC qui soutient Paul Biya, de « faux UPCiste ».
Jean Bahebeck a ensuite dirigé ses critiques vers deux membres du gouvernement, le Premier ministre Joseph Dion Ngute et le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. « Bapooh Lipot a été reçu par le ministre de l’Administration territoriale et le Premier ministre Dion Ngute, qui ont oublié qu’il a été désavoué par une décision de la Cour suprême. Sa nomination par le Minat a été désavouée jusqu’à la Cour suprême. Donc Dion Ngute et Atanga Nji s’inscrivent contre une décision de la Cour suprême. C’est impensable. Je ne sais pas si Dion veut marcher avec ça dans le monde, qu’on dise qu’il a soutenu quelqu’un que la Cour suprême a désavoué à l’UPC ».
Il est allé plus loin en accusant le gouvernement, sous la direction de Joseph Dion Ngute, de vouloir déstabiliser l’UPC en soutenant « un secrétaire général désavoué » : « Est-ce qu’on a encore besoin de démontrer que c’est l’État qui détruit et dérange l’UPC ? Le Premier ministre Dion Ngute et le ministre Atanga Nji ont commencé à torpiller l’UPC par le simple soutien d’un secrétaire général désavoué et déchu par la Cour suprême avec une décision ayant acquis ce que les juristes appellent l’autorité de la chose jugée. Le gouvernement Dion Ngute, peut-être pas tout le gouvernement, mais l’homme s’est inscrit dans la destruction de l’UPC et son obstruction aux élections présidentielles, contre la volonté de son chef Paul Biya ».
Pour Jean Bahebeck, Paul Biya « souhaite, par la nomination d’un sénateur de UPC, que l’UPC n’ait pas de problème pour présenter sa candidature. Il n’y a pas d’autre raison pour nommer un sénateur de l’UPC dans une élection où il était exclu. L’UPC était exclu, et donc, a zéro élu. Normalement il devait être disqualifié mais Paul Biya a refusé ça ». Cette décision, selon Jean Bahebeck, montre que le président ne souhaite pas la division de l’UPC, contrairement aux actions de certains membres de son gouvernement.
This post was published on 14 octobre 2024 18 h 56 min
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