L’ancien membre du Conseil National de la Communication réagit aux récentes sanctions infligées par le régulateur à certaines chaînes de télévision pour « défaut de recadrage des invités » lors des émissions de débat télévisé.
Dans une publication sur ses réseaux sociaux le 17 septembre 2024, Christophe Bobiokono a exprimé son incompréhension face à cette terminologie introduite par le CNC et ses implications pour le journalisme au Cameroun. « J’aimerais lire un manuel de journalisme qui élabore sur l’art du « recadrage » des panélistes au cours d’une émission de débat, dont le CNC peut s’inspirer pour argumenter enfin ses décisions de façon à donner un vrai contenu à cette notion qu’il adore tant… Merci de me donner les références d’un tel ouvrage, si vous en connaissez, pour qu’on arrête de bavarder en l’air », a-t-il écrit.
Le directeur de publication du journal KALARA a également exprimé sa surprise face à cette approche, qu’il qualifie de « relents policiers ». « Je dois confesser que je découvre cette terminologie aux relents policiers, « recadrage » ou « défaut d’encadrement professionnel des panélistes », comme pratique professionnelle, avec le CNC dans son approche étriquée ».
Il s’interroge sur la légitimité de ces sanctions et souligne leur fréquence grandissante dans les décisions du CNC, estimant que le régulateur se positionne comme un « gendarme de la liberté d’opinion », au détriment de la liberté des journalistes d’exprimer et de débattre d’opinions diverses. Christophe Bobiokono a également questionné l’absence de formation sur cette notion de « recadrage » des panélistes.
Dans la suite de son texte, l’ancien membre du CNC a suggéré au conseil d’organiser des séminaires pratiques pour aider les journalistes à mieux comprendre et intégrer cette notion dans leur travail. « Si le mal du « défaut de recadrage des panélistes » dans les émissions de débat est si profond, comme le laisse croire le CNC par ses sanctions, où sont les séminaires de formation sur cet aspect (nouveau) du journalisme ? », s’est-il interrogé.
Pour Christophe Bobiokono, les visites du CNC dans les rédactions n’apportent pas de réponses concrètes aux vrais problèmes rencontrés par les médias. « On devrait apprendre quand même à être conséquent. La régulation ne peut se résumer aux sanctions et aux balades au contenu discutable dans les salles de rédaction ».
Cette sortie n’est pas la seule du genre faite par les hommes de médias, depuis les dernières sanctions du Conseil national de la communication le 08 août 2024.
This post was published on 17 septembre 2024 10 h 06 min
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