Des hommes de médias apportent leur soutien à Lydol

Depuis la mise en cause de son père dans une affaire d’infanticide à Yaoundé, la slameuse Lydol fait l’objet de vives critiques sur les réseaux sociaux. Si certains internautes réclament publiquement qu’elle prenne position, plusieurs professionnels des médias rappellent qu’aucun élément ne permet de l’impliquer.

L’information a surgi sur les réseaux sociaux camerounais le 11 mai 2025 via le lanceur d’alerte Nzui Manto. Dans sa publication, il indiquait qu’un jeune garçon de six ans, Mathis, avait été poignardé à mort par un homme après une altercation avec le père de celui-ci. « Le crime crapuleux s’est déroulé dans l’après-midi au quartier Ngoa-Ekélé à Yaoundé », précise Nzui Manto, affirmant que le présumé criminel n’était autre que le « père de la chanteuse Lydol ».

Nzui Manto a également ajouté que le dénommé « Nwafo » avait « poignardé à mort un homme il y a deux semaines dans les environs de l’INJS à Yaoundé » mais avait « échappé à la justice ». « Si cet homme avait été interpellé lors des faits, l’enfant de six ans serait encore en vie », a glissé Nzui Manto.

Dans la foulée, des internautes se sont rués vers la page Facebook de Lydol, la traitant de « fille de meurtrier » et exigeant qu’elle condamne publiquement l’acte, a lire consulter sous une publication antérieure de la slameuse, relative à la vente des billets de son concert prévu le 23 mai 2025 au Palais des Congrès. Certains internautes ont même menacé de « boycotter [son] spectacle ».

« Lydol n’est pas son père »

Des méthodes coercitives que n’approuvent pas certains hommes de médias. L’animateur de la CRTV, Alain Dexter, qui a réagi sur Facebook, a exigé qu’on « nomme l’assassin par son nom » et non qu’on dise « le père de Lydol ». Avis partagé par l’animatrice de Canal 2 International Joyce Fotso, ainsi que les journalistes Alex Siewe et Jenner Onana (journal Mutations), qui ont rappelé que la chanteuse n’est pas concernée par cette affaire.Les journalistes Albertine Bitjaga et Auréole Tchoumi, qui ont également exprimé leur soutien à l’artiste, estiment qu’il lui faudrait « une bonne communication ». Quant à Mireille Fomekong, elle a appelé à « un procès public de l’assassin » du jeune Mathis.

Lydol réagit en larmes

Lydol, pour sa part, est sortie de son silence l’après-midi du 12 mai 2025. Dans une vidéo postée sur Facebook, où elle apparaît en larmes, la chanteuse a condamné l’acte présumé de son père.

« Mon père est au cœur d’un acte tragique, irréparable. Je suis sa fille et je pense que c’est suffisant pour que mon nom soit associé. […] Cet enfant de six ans, qui a été brutalement arraché à la vie, aurait pu être le mien. […] Je suis perdue et bouleversée. Je voudrais le dire : je condamne fortement toute forme de violence, peu importe les circonstances. […] Puisse la justice suivre son cours de façon indépendante », a-t-elle déclaré, les larmes dans la voix.La slameuse a annoncé le report de ses concerts initialement prévus le 23 mai au Palais des Congrès à Yaoundé et le 7 juin à Paris. Une décision prise, dit-elle, « par respect pour la mémoire de Mathis et le temps du deuil ».