Deux mois après leur assassinat, Frédéric Mounsi et Cie attendent toujours leurs obsèques

La promesse avait été faite par le gouvernement, quelques temps après l’exhumation des corps calcinés du journaliste-chercheur et de ses deux accompagnateurs à Souledé-Roua (Extrême-Nord). La cérémonie d’enterrement officielle ne s’est toujours pas tenue.

Certes, aucune date n’avait été communiquée par les autorités après l’exhumation des corps à la fosse commune du cimetière municipal de Roua (Extrême-Nord), le 14 mars 2025. Mais pour certains médias comme la VOIX DES JEUNES, « on commence déjà à perdre patience ». Selon l’hebdomadaire, depuis leur assassinat, survenu le 2 mars 2025, les corps de Frédéric Mounsi — journaliste et chargé de recherche au Centre de Recherches Géologiques et Minières de Garoua (CRGM) — ainsi que ceux de ses accompagnateurs, Bienvenue Bello et Oumarou Kabalay (le guide), n’ont toujours pas été mis en terre.

« Depuis lors, leurs dépouilles reposent à la morgue de l’hôpital militaire de Maroua, dans l’attente des obsèques officielles promises par le gouvernement. Une attente qui vire à l’abandon, deux mois après le drame », rapporte le 5 mai 2025, la parution dans laquelle Frédéric Mounsi avait lui-même travaillé.

Pour rappel, dans le cadre de son doctorat en géologie à l’Université de Maroua, chef-lieu de l’Extrême-Nord, Frédéric Mounsi s’était rendu à Souledé-Roua, un village de la région. Il avait choisi cette zone comme terrain d’étude, et s’y était rendu accompagné de Bienvenue Bello et de leur guide et transporteur à moto, Kabalay Oumarou. Mais les trois hommes avaient été brûlés vifs par des habitants de la localité. Ceux-ci, d’après les premiers témoignages, les avaient confondus avec des membres de Boko Haram, groupe terroriste très actif dans la région.

Les corps avaient été initialement inhumés à la fosse commune du cimetière municipal de Roua. Mais ils avaient été exhumés le 14 mars 2025.

Dans une lettre datée du 26 mars 2025, le secrétaire général de la Grande Chancellerie des Ordres Nationaux avait annoncé que les trois hommes recevraient des décorations à titre posthume, le jour de leurs obsèques.