Dans LE GRAND INVITÉ AFRIQUE sur le média français ce 14 avril 2025, le fils du nationaliste Ruben Um Nyobe a confié avoir espéré que le président au pouvoir au Cameroun profite de son mandat pour « mettre en place quelque chose de grand ».
Après la parution, fin janvier, du rapport de la commission Cameroun sur le rôle de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes, Daniel Um Nyobe appelle désormais le président français à « assumer les faits » et à reconnaître la responsabilité de la France dans la mort de Ruben Um Nyobe et de ses camarades. Dans LE GRAND INVITÉ AFRIQUE sur RFI, le fils de l’ancien secrétaire général de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) est revenu sur la situation du parti, qui semble fracturé. D’après lui, l’UPC est désormais poussé par deux courants, mais le parti « reste dans la mémoire collective ».
Daniel Um Nyobe a également été interrogé sur les motivations de son soutien à Paul Biya lors de l’élection présidentielle de 2018 au Cameroun. Il n’a pas nié avoir appelé à voter le chef de l’État qui, à cette époque, avait passé près de 35 ans au pouvoir. « Je l’ai fait et j’assume parce que je croyais que c’était son dernier mandat. Je me disais, avec l’âge et l’expérience qu’il a, avant de partir il pouvait mettre en place quelque chose de grand. J’y croyais beaucoup, mais malheureusement, ça n’a pas été le cas. Tout le monde peut se tromper. »
Il confie avoir eu d’autres attentes vis-à-vis de Paul Biya, en plus de l’amélioration des conditions de vie des Camerounais. Il indique avoir pensé que le président camerounais poserait un geste s’agissant de son père Ruben Um Nyobe. « Il avait eu la gentillesse de me recevoir avec ma mère. Il avait dit à ma mère : je poursuis le travail commencé par votre mari. Donc j’attendais quelque chose venant de lui. Et ce n’est pas faute de l’avoir demandé […] Je m’attendais quand même à ce qu’on fasse le transfert des restes de ces personnes-là, qu’on cite leurs noms dans les discours officiels, qu’on édifie des lieux de mémoire, des dates de commémoration et tout ça. Malheureusement, on n’a pas eu. Si je vous dis que je ne suis pas déçu, c’est que je suis un menteur », a-t-il confié.
Il a également abordé le sujet de la prochaine élection au Cameroun, exprimant ses craintes. « On a des élections professionnelles cette année. Je souhaite que ça se passe d’une façon transparente, qu’on n’empêche pas les gens de se présenter, que toute Camerounaise ou tout Camerounais qui remplit les conditions pour être candidat puisse l’être, qu’on ne nomme pas les responsables des partis de l’opposition. Les signes qui me viennent du pays ne sont pas rassurants. Qu’on laisse les Camerounais choisir leur dirigeant », a-t-il souhaité. Pour lui, l’intérêt du pays doit primer.
This post was published on 14 avril 2025 14 h 47 min
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