« Entre le Minsep et la Fecafoot, la hache de guerre n’est pas encore enterrée », a assuré Nkou Mvondo sur Info TV

Parmi les invités de LIBRE EXPRESSION, le dimanche 6 octobre 2024, le membre du comité exécutif de la Fécafoot s’est exprimé sur le consensus entre son organisation et le ministère des Sports. D’après lui, ce serait un accord de façade. 

Après plusieurs mois de discordes liées à la nomination du staff des Lions Indomptables, la Fécafoot et le ministère des Sports ont fait savoir, dans un communiqué conjoint, le 1er octobre 2024, qu’ils ont enterré la hache de guerre. Pour preuve, les deux institutions, ont indiqué avoir procédé ensemble, à la mise en place d’une nouvelle équipe d’encadreurs de 18 membres, qui unit les choix de la Fécafoot à ceux de sa tutelle. Si plusieurs personnes se sont réjouies de voir enfin le conflit terminé, pour Prosper Nkou Mvondo, il ne faut pas vite s’emballer. 

 « Aujourd’hui c’est Nkou Mvondo, qui parle et non le membre du comité exécutif de la Fécafoot. Je ne parlerai pas ici comme porte-parole du comité, parce que je n’en ai pas reçu mandat. Je parle donc en tant qu’acteur sportif, acteur politique, et aussi observateur des réalités sociales », a-t-il précisé d’entame. « Est-ce qu’entre le ministère des sports et la Fécafoot, la hache de guerre est finalement enterrée ? Ma réponse est celle-ci : la hache de guerre n’est pas encore enterrée, la hache en question est toujours posée sur la table. Et nous espérons qu’un jour cette hache sera enterrée. »

« Le ministre a organisé une réunion illégale. C’est un autre acte de guerre »

Pour étayer sa pensée, l’homme politique et président du parti Univers, a évoqué la réunion préparatoire du Match Cameroun-Kenya organisé par le ministre des Sports, quelques jours après l’accord passé la Fécafoot. Pour lui, ce conclave était « illégal ». 

« J’ai bon espoir, comme tous les Camerounais, que cette hache soit enterrée. J’ai vu cette hache posée sur la table du ministre des Sports lors de la dernière réunion dite de préparation du match Cameroun-Kenya. D’ailleurs, cette hache a été brandie par le ministre. Commençons par cette réunion, qui n’avait pas lieu d’être, et qui, pour moi, est un autre acte d’agression, un autre acte de guerre, parce que le président de la Fecafoot avait déjà tenu une première réunion concernant ce match-là à Douala. D’où vient-il que le ministre, qui n’en a pas la qualité au regard des dispositions normatives, vienne nous dire qu’il organise la première réunion préparatoire ? Au moins aurait-il dû avoir l’élégance de dire que c’est la deuxième réunion, encore qu’on ne savait pas qu’on en arriverait là. », a-t-il déclaré. 

Et de conclure : « Le ministre nous annonce que c’est la première réunion, c’est-à-dire qu’il ignore les textes en vigueur, il ignore la convention, il ignore la volonté du président de la République qui l’a nommé, en organisant une réunion illégale. Ce sont des agissements qui nous montrent que la hache de guerre n’est pas encore enterrée […] La bataille que nous menons à la Fecafoot, c’est celle de la légalité. Nous ne demandons pas plus que ça. Que la loi en matière de sport soit respectée, que le président de la République soit respecté en tant qu’institution […] Le ministre n’est pas habilité à convoquer une réunion de préparation. Il y a une convention qui stipule que c’est le président de la Fecafoot qui la convoque ».

« La sérénité est revenue entre la Fécafoot et Minsep »

Ces propos de Nkou Mvondo, sont en contradiction avec ceux de Cyrille Tollo, le 6 octobre 2024. Sur le plateau de CLUB D’ÉLITES, ce jour-là, le conseiller technique N2 du Ministère des Sports a décrit une toute autre situation, assurant que « la sérénité est revenue » entre les deux institutions. 

« Mardi, le ministre des Sports recevra le président de la Fecafoot qui viendra lui présenter le nouveau staff. Croyez-le, la sérénité est revenue entre nous. D’ailleurs, le président de la fédération a appelé le ministre pour s’excuser de son absence à la dernière réunion préparatoire. »,  a-t-il confié à Boney Philippe, le présentateur.