Interview

Interview Zéphirin Koloko : « C’est une fierté pour moi de mobiliser 10 ministères, 22 entreprises. Ne le fait pas qui veut, mais qui peut »

Zéphirin Koloko est un journaliste et patron de presse camerounais. Il est également le promoteur des Awards de l’Avenir et de la Grande Nuit des Travailleurs, un évènement annuel qui récompense les « meilleurs travailleurs » des secteurs public et privé. Médiatude l’a approché, après la tenue, le 26 avril 2024 de la troisième édition de cette cérémonie, pour en savoir plus. Il ne nous a pas caché sa satisfaction quant à l’organisation de ce projet ardu. Il évoque également ses challenges ainsi que ses rapports avec le milliardaire camerounais Tony Obam Bikoué. Interview  

Médiatude : Vous venez une troisième fois d’achever, la Grande Nuit Des Travailleurs, est-ce une fierté pour vous ?

Zephirin Koloko : Évidemment. C’est une grande fierté pour moi de mobiliser 10 ministères, 22 entreprises publiques et parapubliques, et 13 entreprises privées en une seule soirée. Ne le fait pas qui veut mais qui peut. Surtout que la participation à la Grande Nuit des Travailleurs n’est pas gratuite. Pour cette édition, les cinq meilleurs travailleurs de chaque administration ou entreprise présélectionnée pour participer à cet événement, ont reçu chacun entre autres, un diplôme d’excellence, une parcelle de terrain titré, une bourse de formation VIP en conduite automobile d’une valeur de 300 mille FCFA, une bourse de formation gratuite en langue anglaise, des tablettes iPad, des téléphones portables, clés Usb, lampe solaire, cafetière, cinq litres de chocolat ….Une bouffée d’oxygène qui permettra aux travailleurs camerounais de continuer à donner le meilleur d’eux-mêmes pour le développement de leur chaîne de production. Il est aussi question de pousser les autres travailleurs qui traînent encore le pas à se mettre davantage au travail afin de bénéficier aussi des facilités qu’offre la Grande Nuit nuit des Travailleurs. Comme à son habitude, la GNT est consacrée aux travailleurs des secteurs public et privé du pays. Cette manifestation qui est déjà ancrée dans l’histoire du Cameroun, consiste à magnifier l’excellence des travailleurs, à instaurer par là un cadre incitatif pour que les travailleurs de tout bord puissent donner le maximum, afin que l’entreprise ou l’administration soit de plus en plus productive et compétitive. Je tiens à rappeler ici que dans le mécanisme de sélection, c’est chaque entreprise qui communique au comité d’organisation de la Grande Nuit des Travailleurs les noms de ses cinq meilleurs travailleurs de l’année.  

D’où vous est venue cette idée de célébrer les Travailleurs, en une nuit ?

La Grande Nuit des Travailleurs a commencé il y a trois ans and the show is still going on. Le président de la République, Son Excellence Paul Biya, dans un de ses discours resté célèbre, avait fustigé l’inertie qui gangrène notre administration. Mais il n’y a pas que le secteur public qui peut être mis à l’index ici. Le secteur privé aussi n’est pas épargné. Il était dès lors question d’inverser la tendance. Au-delà de la mauvaise foi qui peut animer certains travailleurs qui considèrent leur gagne-pain comme un fardeau insupportable, il convient de noter que nombre d’entre eux font face à la démotivation souvent due à la dévalorisation dont ils font l’objet. Aux travailleurs valeureux, la patrie reconnaissante. D’où donc la création de cette plateforme, un cadre d’émulation et de stimulation pour accompagner et galvaniser les travailleurs camerounais. La Grande Nuit des Travailleurs, puisqu’il est question d’elle, se veut un instrument de glorification de ceux-là qui, à la force de leur intelligence et de leurs bras, font du Cameroun, un pôle de développement sûr. Avec la Grande Nuit des Travailleurs, les travailleurs sont en haut. Car, aucun pays ne méprise ses créateurs de richesses, ses créateurs de développement. Voilà pourquoi cet outil vise à leur confectionner une tunique brodée d’or et sertie de diamants, pour leur démontrer tout l’amour que le Cameroun a pour eux. En effet, le Cameroun se fera avec les travailleurs ou ne se fera pas. 

Cette troisième édition de la Grande Nuit des Travailleurs intervient quelques mois après la troisième édition des Awards de l’Avenir. Un évènement dont vous êtes également le promoteur. Dans les dernières cérémonies, l’on note toujours la présence du milliardaire Tony Obam. Tantôt lauréat tantôt intervenant. Qu’est-ce qui justifie un tel attachement à ce monsieur ?

Tony Obam et moi avons presque le même parcours. À l’âge de 27 ans, Tony Obam était déjà multimillionnaire. En ce qui me concerne, je suis devenu propriétaire d’un duplex à Yaoundé à 27 ans. Un duplex que j’ai bâti en 07 mois exactement.  Pour revenir sur le cas de Tony Obam, son parcours et ses réalisations inspirants, sont un exemple exceptionnel pour notre continent. Tony Obam Bikoué, grand architecte de l’agro-industrie camerounaise, est l’un de ces lauréats, récipiendaire du Grand Prix Agri d’Afrique lors de la 3 e édition des Awards de l’Avenir couplée au 15e anniversaire de la Rétrocession de la presqu’île de Bakassi au Cameroun. Mais pourquoi lui ? Il nous souvient que dans l’un de ses célèbres discours, le président de la République avait déclaré : « la terre ne ment jamais ». Une volonté présidentielle bien affirmée de faire de l’agriculture le bras séculier du développement économique de notre pays. Dans cette optique, que Paul Biya a toujours pensé que nous devons produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons. Cette vision présidentielle se matérialise dans la politique d’import-substitution que défend le gouvernement en vue de faire de notre pays, le hub du Made in Africa. Le Cameroun se fera avec l’agriculture ou ne se fera pas. Tony Obam Bikoué fait partie de ces jeunes Camerounais à l’esprit primesautier qui ont très vite saisi les opportunités qu’offrent la terre et la transformation des produits de la terre. N’est pas agro-industriel qui veut, mais est agro-industriel qui peut. Et, il est de notoriété publique que président national de l’Association nationale des Acteurs de la Filière Banane-Plantain au Cameroun, s’illustre dans le secteur de la banane-plantain pour lequel il a consacré sa vie. 

Vos événements, aujourd’hui, ont le privilège d’avoir des membres du gouvernement et des représentants du chef de l’État dans l’assistance. Pour vous c’est une satisfaction ?

Ah oui ! La Grande Nuit des Travailleurs c’est une fois de plus un rêve qui se matérialise, après de longs mois de maturation, dans la lignée des Awards de l’Avenir que nous avons organisées, couplées à la célébration de l’an 15 de la rétrocession de la péninsule de Bakassi au Cameroun ; et durant lesquelles le chef de l’Etat a reçu le grand prix du sage africain. C’est la toute première fois que le chef de l’Etat est récompensé par le Réseau des Patrons de Presse du Cameroun (Repac) et l’Agence camerounaise de Communication (Acacom). Je suis heureux d’être le promoteur de cet événement qui a mobilisé une dizaine de membres du gouvernement, 15 ambassadeurs, des représentants des chefs d’Etat de 15 pays africains.  Est-ce qu’il faut dire que le lancement de tous ces événements a été chose facile ? La réalisation de tels événements de cette envergure n’est jamais chose facile, car cela demande une importante mobilisation des ressources financières et humaines. Les Awards de l’Avenir c’est 250 millions de francs cfa de budget. La grande nuit des travailleurs c’est 65 millions de budget. Et dans un pays comme le nôtre où les entreprises communiquent de moins en moins, c’est pas chose facile de mobiliser toutes ces ressources. J’ai dû arrêter à un moment donné le chantier de construction de l’immeuble siège de l’Agence camerounaise de Communication à cause de ces événements. Actuellement nous préparerons la 4e édition des Awards de l’Avenir prévue en 2025.

Est-ce qu’il faut dire que le lancement de tous ces événements a été chose facile ?

 La réalisation de tels événements de cette envergure n’est jamais chose facile, car cela demande une importante mobilisation des ressources financières et humaines. Les Awards de l’Avenir c’est 250 millions de francs cfa de budget. La Grande Nuit des Travailleurs c’est 65 millions de budget. Et dans un pays comme le nôtre où les entreprises communiquent de moins en moins, c’est pas chose facile de mobiliser toutes ces ressources. J’ai dû arrêter à un moment donné le chantier de construction de l’immeuble siège de l’Agence camerounaise de Communication à cause de ces événements. Actuellement nous préparerons la 4e édition des Awards de l’Avenir prévue en 2025.

Que visez-vous à travers tous ces événements ? D’autres sont prévus ?

À travers ces événements, j’accompagne le processus de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 prôné par le président Paul Biya. Seul Paul Biya ne peut développer ce pays. Il a besion de ces petites mains. Et je fais partie des petites mains qui l’accompagnent au quotidien dans ses actions. Aussi, je voudrais dire aux jeunes comme moi que ça ne sert à rien de critiquer pour critiquer. Il est mieux de proposer quelque chose pour changer la donne .  

Comment se porte le journal l’Avenir ?

Le Journal L’avenir est édité par l’Agence camerounaise de Communication (Acacom) dont je suis le directeur général. Il paraît régulièrement. Et sa ligne éditoriale c’est l’accompagnement de l’action gouvernementale.  L’on vous connait beaucoup plus comme un journaliste et patron de presses.

Qu’est-ce qu’il faut savoir d’autre sur Zephirin Koloko ?

Zephirin Koloko est un entrepreneur. Il est promoteur immobilier. Il est conseiller en communication de plusieurs membres de gouvernement. Il entretient une influence sur la majorité des médias privés au Cameroun en veillant à ce que les informations véhiculées ne soient pas de nature à mettre à mal la paix sociale. Zephirin Koloko, a accompagné le gouvernement lors des deux augmentations des prix du carburant à la pompe en mobilisant tous les patrons de presse autour des réalités véhiculées par le gouvernement. Zephirin Koloko est également un grand défenseur de la famille présidentielle. Dernièrement quand l’image de Franck Emmanuel Biya a été écornée par une certaine presse, Zephirin Koloko n’a pas hésité à organiser une conférence de presse pour donner la bonne information aux patrons de presse. Et je suis heureux que ces informations aient été véritablement véhiculées dans les differents journaux…

This post was published on 29 avril 2024 15 h 24 min

L.A.O.

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