« Je n’ai aucune compassion pour ce qui arrive actuellement à Jean-Pierre Amougou Belinga », a lâché David Eboutou dans DU TIC AU TAC sur G&J Media

Au cours du magazine Du Tic au Tac diffusé le 9 mars 2023, sur la web tv G&J Media, le chercheur et militant panafricaniste David Eboutou, s’est prononcé sur la situation de Jean-Pierre Amougou Belinga, inculpé dans l’affaire Martinez Zogo. Il est également revenu sur son passage à la prison de Kondengui, causé par le tout puissant homme d’affaires.

Jean-Pierre Amougou Belinga et plusieurs sociétaires de la Direction générale de la Recherche extérieure (Dgre) sont depuis plus d’une semaine en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé. Ceci dans le cadre des enquêtes sur les circonstances du décès de Martinez Zogo, initiées par le Chef de l’État. Jean-Pierre Amougou Belinga, qui comme ses codétenus avait déjà passé 25 jours au Secrétariat d’État à la Défense (Sed), a été placé sous-mandat de dépôt à ladite prison « pour complicité de torture par aide ». Et selon des observateurs, sa détention pourrait durer au pire « 6 mois ». Une situation qui ne semble pas émouvoir un des nombreux opposants qu’il s’est mis à dos durant ses années de gloire. Des opposants à l’instar du chercheur, consultant Tv et militant panafricaniste David Eboutou.

Celui-ci, lorsque la question lui a été posée par Romaric Tenda, a fait savoir que l’annonce de la mise sous-mandat de dépôt de Jean-Pierre Amougou Belinga à la très redoutée prison de Kondengui, ne lui a « fait ni chaud ni froid ».

Tous simplement « parce que le personnage [Jean-Pierre Amougou Belinga, ndlr] en lui-même, ne me dit pas grand-chose. Je n’ai rien en commun avec lui […]. Je suis un intellectuel, je ne crois pas qu’il l’est […]. Depuis que je suis sorti de ce chemin de croix qu’ils m’ont imposé lui et ses amis, je me suis résolu dans mon for intérieur de couper tous les liens avec ces individus […]. Vaut mieux mettre des limites claires entre un personnage qui a voulu vous voir mort et vous. Parce que quand on vous enlève et on vous envoie à la prison de Konden gui sans que vous ayez causé un acte délictueux, du tort à autrui, cela veut dire qu’en réalité, on a cherché à vous tuer, et n’ayant pas la possibilité de vous tuer physiquement, on vous place à Kondengui… », a déclaré David Eboutou.

L’historien n’a pas manqué de revenir sur son passage à Kondengui, dont est responsable le milliardaire Jean-Pierre Amougou Belinga.

« Pour qui connait la prison de Kondengui dans sa fonctionnalité, c’est un cousin de la mort, c’est la promiscuité, c’est des maladies graves. Jusqu’aujourd’hui, ma famille même me demande comment j’ai fait pour sortir de cet endroit. Je suis sorti de Kondengui avec des problèmes cardiaques. J’ai des problèmes de respiration jusqu’aujourd’hui, dont j’en garde les stigmates, vous vous rendez compte ? On ne va pas me dire de me préoccuper d’un individu qui a voulu… sa vie me dit absolument rien. », a-t-il tonné.

Même s’il a confié ne ressentir aucun « sentiment de vengeance » envers Jean- Pierre Amougou Belinga, David Eboutou a quand-même dévoilé qu’il ne ressent aucune pitié pour la situation que ce dernier traverse actuellement.

« Je n’ai aucune compassion pour ce qui arrive actuellement à Jean-Pierre Amougou Belinga. Pour moi, il n’existe pas, pour moi, il ne représente rien du tout à mes yeux. […]. Cela ne me fait ni chaud ni froid. »