« Je ne vois pas en quoi la présence de Samuel Eto’o à la CAF apporterait quelque chose au football camerounais », a jugé Ivan Kanmwa sur Canal 2

Invité dans LE DÉBRIEF DE L’ACTU, présenté par Duval Fangwa ce jeudi 13 mars 2025, le consultant sportif s’est exprimé sur la récente élection du président de la Fecafoot au comité exécutif de la CAF.

Le 12 mars 2025, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a été élu par acclamation membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football. À ce poste, il remplace Seidou Mbombo Njoya, qui n’a pas pu se représenter à cause du rejet de sa candidature. Pour Ivan Kanmwa, cette élection n’a aucun intérêt pour le football camerounais, si ce n’est pour un « accomplissement personnel » de l’ancien attaquant des Lions Indomptables.

« Ce qu’il faut dire à certains Camerounais qui sont dans un triomphalisme après l’élection de Samuel Eto’o au Comex de la CAF, c’est que, sur le plan individuel, pour lui, c’est peut-être un accomplissement, mais sur le prisme synoptique du football camerounais, Je ne vois pas en quoi la présence de Samuel Eto’o à la CAF apporterait quelque chose au football camerounais . D’ailleurs, c’est même l’inverse. Lors des quatre dernières années qui se sont achevées, on avait un Camerounais [Seidou Mbombo Njoya] qui était quatrième vice-président, et là, on en a un autre qui entre et est simple membre du Comex », a-t-il déclaré.

D’après lui, Samuel Eto’o voulait un poste plus important au sein de la Confédération. « Pour déconstruire un peu ceux qui sont dans l’extase, dans l’émotion démesurée depuis hier, selon nos informations, que nous avons tirées de très bonnes sources au sein de la CAF, l’objectif de Samuel Eto’o était le poste de premier vice-président, parce qu’il comptait, dans sa bataille à distance avec Mbobo Njoya, être premier vice-président et aurait ainsi chassé du Comex de la CAF son ami devenu son ennemi. Au-delà de ça, il aurait occupé un poste mieux que lui. Mais après l’élection au sein du Comex pour répartir les vice-présidences de la CAF, Samuel Eto’o, qui postulait au poste de premier vice-président, a été malheureusement débouté lors de cette élection. »

« Quand j’ai fini de dire ça, Issa Hayatou, qui était pour moi le symbole de la force diplomatique du football africain ces trente dernières années, regardez comment il est parti de la Fédération… Vous imaginez quelqu’un [Samuel Eto’o] qui a comploté avec d’autres personnes pour chasser un Camerounais à la tête de la CAF et qui, aujourd’hui, étant partie prenante de cette Confédération, puisse vraiment être celui qui va rouler pour l’intérêt du Cameroun ? Vous l’imaginez vraiment ? Sur le plan individuel, c’est un accomplissement pour lui, mais permettez-moi d’être dubitatif sur sa faculté à utiliser son positionnement pour maintenir, restituer ou donner au Cameroun certains avantages… », a-t-il conclu.