Junior Binyam, le journaliste qui écrit les belles lettres de la communication corporate

Il est l’un des journalistes qui a opéré l’une des meilleures transitions des médias à la communication corporate. Connu comme un fonceur et vanté pour ses compétences, il est l’un des noms les plus capés de la communication institutionnelle au Cameroun. Il est aussi pour ceux qui l’ont connu, classé dans le top des meilleures plumes de la presse camerounaise.

« Intelligence » ! C’est le mot qui revient le plus, quand ses amis doivent le décrire. Du haut de ses 45 ans, Junior Binyam est l’une des têtes bien faites de l’univers journalistique et communicationnelle au Cameroun. Son parcours, entre les médias camerounais et les différentes institutions où il a servi tout au long de sa carrière force le respect. Leader partout où il est passé, il a toujours su laisser des traces, parfois marquées avec minutie, comme un rappel à la vocation de médecin qui lui était destinée par sa mère, mais qu’il finit par décliner.

Issu d’une famille modeste, il voit le jour le 20 octobre 1977. Très vite, il se dégage par son sens aiguë de la perception et de la compréhension. Il apprend la lecture mais aussi à aimer le journalisme dans « les pages de Cameroon Tribune », comme il l’indique lui-même. Il fait toutes ses études à Yaoundé, où il obtient ses diplômes primaires, secondaires. Alors que sa mère souhaite qu’il devienne médecin, il s’inscrit en sciences juridiques et politiques à l’université de Yaoundé II. Après deux ans, il suspend cette formation, suite à son admission à l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 1997.

Étudiant en journalisme, il participe aux beaux jours du journal mural de l’école, nommé Asmac infos. Son professionnalisme est très vite repéré par le site Cameroun Actualités, premier site d’information en ligne d’Afrique francophone et hébergé par Iccnet. Il y est recruté au bout de son stage de 1ere année.

Issu de la première promotion de l’Esstic à ne pas être intégrée dans la fonction publique, il s’oriente vers le privé et rejoint le journal La Nouvelle de Jacques Blaise Mvié. Il commence comme chef service des sports, puis passe rapidement rédacteur en-chef. En 2002, le journaliste qui dit n’avoir jamais été intéressé par le fait de rejoindre la CRTV ou Cameroon Tribune s’engage avec le groupe l’Equatorial qui détient un journal et une radio dans la ville de Sangmelima. Il y côtoie régulièrement Vincent de Paul Atangana qui est son collègue, co-locataire et camarade de promotion à l’Université. Après des années de négociations, il quitte ce média et rejoint Mutations en 2005. Entre 2006 et 2009 dans ce quotidien privé, il va occuper les fonctions de rédacteur en chef adjoint, ensuite celles de chef de l’agence littoral et sud-Ouest puis rédacteur en chef.

En 2009, il sort des sentiers de sa première passion qu’est le journalisme, pour le chemin voisin de la communication institutionnelle. Il rejoint la fédération camerounaise de football, Fécafoot, en tant que chef du département communication et marketing. Il produit durant son mandat un document de référence sur les 50 ans du football camerounais. Il révolutionne aussi la fonction en la modernisant et en la rapprochant davantage du public. Il quitte ce poste en 2013, et rejoint la Confédération Africaine de Football. Il est alors directeur des médias et est chargé d’améliorer les relations de cette organisation avec la presse, notamment la facilitation au niveau des différentes couvertures d’événements continentaux. En 2018, il quittera ce poste pour devenir chef de cabinet du secrétaire général de la CAF, avant de quitter l’organisation par consentement mutuel.

En 2021, Junior Binyam est nommé chef de la Division de Communication institutionnelle, digitale et des relations publiques à CAMTEL. Mais il ne prendra jamais fonction, pour des raisons pas encore rendues publiques. Il est depuis, dans la gestion d’un projet personnel, qui on l’espère, saura ressortir l’immensité du talent de professionnel qui est le sien.