Actualités

La justice condamne Kingsley Fumunyuy Njoka à 10 ans de prison ferme (RSF)

Le journaliste indépendant incarcéré depuis plus de quatre ans à la prison principale de Kondengui, pour « sécession et complicité de bande armée” », a été condamné le 24 septembre 2024 par le tribunal militaire de Yaoundé, selon Reporters Sans Frontières.

Kingsley Fumunyuy Njoka, journaliste indépendant et ancien de Canal 2 English, était en détention à la prison centrale de Kondengui depuis le 15 mai 2020. Il avait été arrêté à son domicile de Douala par des membres de la brigade de recherche de Bonabéri, « suite à des publications critiques sur le conflit armé qui sévit au nord-ouest du pays », selon Reporters Sans Frontières.

Son arrestation avait alors suscité une vague d’indignations auprès notamment de la société civile dont l’ONG de défense des droits de la presse RSF, qui est revenue à la charge ce 1er octobre 2024. L’organisation non gouvernementale, dans un communiqué du directeur de son bureau Afrique subsaharienne, dénonce la condamnation de ce dernier « pour des charges grotesques, témoignant de la difficulté pour les journalistes d’aborder la crise dans les régions anglophones du Cameroun ».

« Avec cette seconde condamnation de journaliste à de la prison ferme – après celle d’Amadou Vamoulké – en moins d’un mois, le Cameroun s’enfonce encore un peu plus dans la répression de la liberté d’informer, déjà amorcée depuis quelques années. La situation de Kingsley Njoka, détenu provisoirement pendant quatre ans en toute illégalité avant d’être condamné arbitrairement, est révélatrice du sort réservé aux journalistes qui traitent du conflit anglophone. Cette situation n’est pas sans rappeler celle de son confrère Samuel Wazizi, lui aussi arrêté pour sa couverture de la crise, et mort en détention en 2019. La condamnation inique de Kingsley Njoka sur des charges sans fondement doit être annulée et le journaliste doit être libéré immédiatement. », déclare Sadibou Marong.

En outre dans son communiqué, RSF, fait également savoir, qu’elle a contactée l’un des avocats de Kingsley après le verdict du tribunal militaire de Yaoundé.

« Amungwa Tanyi Nicodemus, ancien journaliste ayant travaillé avec Kingsley Njoka, a déploré un “procès inéquitable, en violation des lois camerounaises et du droit international”, soulignant que “le délai de détention sans jugement, de 18 mois au maximum dans ce genre de cas, n’a pas du tout été respecté”. Il a fait appel de cette condamnation le 27 septembre », ajoute RSF.

This post was published on 2 octobre 2024 13 h 52 min

L.A.O.

Recent Posts

Rosalie Guessele va présenter une nouvelle émission sur Cam10

Avec son arrivée au sein de l’équipe, la chaîne a annoncé le lancement d’une vespérale…

21 novembre 2024

Gwladys Lebouda remporte deux prix en France

Le documentaire de la journaliste a reçu deux distinctions lors du festival Les Écrans Documentaires,…

21 novembre 2024

Entrepreneuriat : MTN 237 BOSS veut créer 237 patrons au Cameroun

Le lancement de la saison festive 2024 a eu lieu le 20 novembre, à la…

21 novembre 2024

Une nouvelle émission de découverte musicale sur Canal 2

Dénommée JUKE BOX, cette émission de divertissement est diffusée tous les jeudis à partir de…

21 novembre 2024

Le directeur du journal L’Albatros agressé à Yaoundé

Cela s'est produit dans la nuit du 20 novembre 2024, a appris Médiatude. Son agression…

21 novembre 2024

Interview Begoude Madonne : « Informer et éveiller les consciences africaines est notre mission chez FOR YOU »

Journaliste et présentatrice, Begoude Madonne est l’une des voix et figures phares de For You…

21 novembre 2024

This website uses cookies.