Lasha Kingly : « Si les journalistes sont sérieux et solidaires, on ne doit plus inviter Jean Bahebeck sur nos plateaux »

Contacté par Médiatude le 25 mai 2025, le journaliste de My Media Prime n’a toujours pas digéré l’incident survenu avec Jean Bahebeck.

À cause d’une question posée à Jean Bahebeck lors de l’édition de TRIBUNE du 24 mai 2025, Lasha Kingly a vu le ciel lui tomber sur la tête. Co-intervieweur de Sylvain Tchokoga au cours du programme, ce journaliste d’expression anglaise a demandé au chirurgien et homme politique comment il pouvait prétendre être le candidat de l’UPC alors que le parti ne l’a pas investi – du moins, pas la section dirigée par le secrétaire général Robert Bapooh Lipot, avec qui Jean Bahebeck est en conflit. Une question que ce dernier a plutôt mal prise.

Soulignant un manque de culture, Jean Bahebeck a lâché prise et a finalement quitté le plateau au bout d’une vingtaine de minutes. En partant, le militant de l’Union des Populations du Cameroun s’en est violemment pris à Lasha Kingly, en direct, a pu constater Médiatude. Ce dernier, joint par nos soins le 25 mai 2025, affirme que l’altercation ne s’est pas limitée à l’écran.

« Il a insulté la maison », confie-t-il. Pour lui, Jean Bahebeck ne devrait plus être convié dans les médias camerounais.

« Voilà quelqu’un qui aspire à diriger le pays. Il suffit d’une simple question – pour qu’il explique et que les Camerounais comprennent – et il m’insulte. Ce genre d’attitude n’est pas tolérable. Je pensais que c’étaient peut-être les questions de mes confrères qui le dérangeaient, mais non. Il a exagéré. Et en plus, il a attaqué les anglophones. Ce n’est pas normal, ce n’est pas acceptable », a martelé le journaliste.

Ce qui a vraiment irrité Jean Bahebeck, à l’écouter, c’est que son interrogateur semblait ignorer que Robert Bapooh Lipot a été interdit d’exercer comme secrétaire général de l’UPC par la Cour suprême. Pour Lasha Kingly, cela ne justifie en rien qu’il n’ait pas le droit de poser sa question.

« Les médias ne sont pas chargés d’appliquer les décisions de la Cour suprême. Leur rôle est de poser des questions là où il y a des zones d’ombre. C’est un fait que Bapooh Lipot est le choix du gouvernement. Mais mon devoir, c’est d’interroger et de faire entendre la perspective des autres factions sans prendre position », a-t-il conclu.