Dans l’émission EQUINOXE SOIR du mardi 13 mai 2025, la psychologue sociale a essayé d’analyser l’état psychologique du bourreau de l’enfant de 6 ans, froidement assassiné par un voisin dans la ville de Yaoundé.
Le samedi 10 mai 2025, Mathis, âgé de 6 ans, a été mortellement poignardé au domicile de ses parents au quartier Ngoa Ekélé à Yaoundé, par un sexagénaire. Ce qui serait à l’origine de cet acte odieux : une dispute entre ce dernier et le père de l’enfant dans un bar de la place. La situation cristallise les attentions tant dans la presse que sur les réseaux sociaux et chacun y va de son interprétation. Pour Sabine Eta Fouda, psychologue, « il n’y a pas lieu ici de trouver quelque raison que ce soit », puisque « c’est un monsieur perturbé ».
« Qu’on ne généralise pas, qu’on dépassionne un peu ce cas qui est suffisamment spécifique. Parce que, je le répète encore, Mathis a trouvé la mort dans la maison de son père. Il n’est pas sorti de la maison. Et c’est d’ailleurs quelque chose à féliciter : dans certains quartiers, on s’attend à ce que les enfants vadrouillent un peu partout, surtout le samedi. Mais eux, les enfants de cette famille-là, je pense qu’ils étaient tous dans la maison, chacun dans son coin, mais ils étaient là. Et il y a un bourreau qui est parti d’où il était pour venir commettre cet odieux forfait. Et c’est ça qui change tout. C’est ça qui annihile toute considération, même relative à la sorcellerie. Parce que je pense qu’il n’y a pas lieu ici de trouver quelque raison que ce soit, en dehors du fait que c’est une personne qui n’aurait jamais eu le droit de rester en communauté », estime-t-elle.
Pour la psychologue, il ne s’agit pas d’un acte lié à une pratique de sorcellerie comme avancé par certains sur les réseaux sociaux, mais plutôt à des troubles psychologiques. « C’est dommage, l’analyse aurait été plus intéressante si on avait eu une sorte d’anamnèse, une histoire de vie, un récit assez précis sur l’existence de ce monsieur-là […] Donc, c’est un monsieur perturbé, c’est un monsieur, en fait, dont il faut connaître l’histoire. Mais il faut savoir que c’est un cas extrême. On pourrait même dire que si ça s’était passé entre des adultes, on pourrait trouver des hypothèses. Mais de là à quitter le lieu de l’altercation, pour faire des centaines de mètres, aller d’abord chez lui… tout ce cheminement criminel, vraiment, me laisse, moi, sans hypothèse. Maintenant, la société est violente, oui. Nous sommes de plus en plus stressés, c’est vrai. Nous avons beaucoup de difficultés à maîtriser nos émotions, encore vrai. Mais on n’a qu’à regarder : on peut les compter sur les doigts d’une main. Peut-être que ça n’a pas été médiatisé, mais le cas de samedi est un cas extrême », a-t-elle déploré.
Par la suite, Sabine Eta Fouda a imploré que la mémoire du petit Mathis soit respectée. « Je prie qu’on reste assez focalisés sur les faits, par respect pour la mémoire du disparu, du petit enfant parti innocemment. Et vraiment, qu’on reste sur le fait. Et quand on reste sur le fait, on peut plutôt voir les habitudes de vie. J’ai dit tout à l’heure que la famille de Mathis est à féliciter, notamment ses parents, qui ont réussi à inculquer une éducation rigide. Qu’on trouve des enfants assidus à la maison un samedi, alors qu’ils seraient certainement en train de jouer, ça, c’est à féliciter », a-t-elle conclu.
This post was published on 13 mai 2025 22 h 22 min
Le 14 mai 2025 sur Facebook, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale,…
Par un communiqué daté du 12 mai 2025, la Haute Autorité des Médias et de…
La Haute Autorité de la Communication du Mali (HAC) a décidé, le 09 mai, du…
À la suite d'une évaluation menée le 9 avril 2025, le média a obtenu une…
Dans DASHTALK, le dimanche 11 mai 2025, le délégué national jeunesse du FCC (Front Camerounais…
Depuis la mise en cause de son père dans une affaire d’infanticide à Yaoundé, la…
This website uses cookies.