Invité de l’émission ENTRETIEN AVEC le 31 octobre 2024, l’ancien journaliste de la CRTV a confié quelques contours des interviews faites avec le président Paul Biya il y a un peu plus de 30 ans.
Les confidences sur cet épisode de sa carrière de journaliste sont loin d’être terminées. Après avoir affirmé il y a quelques années que Paul Biya ne l’a pas menacé au cours d’un entretien, Eric Chinje revient avec une autre révélation. Face à Dipita Tongo, l’un des rares journalistes camerounais à avoir interviewé Paul Biya a confié avoir souvent reçu des pressions de certaines personnalités encore aux affaires aujourd’hui.
« Je me souviens, quand je partais pour les interviews avec le président de la République, le même entourage me disait : « S’il vous plaît, ne posez plus ce genre de questions ». M. Esso Laurent est toujours là donc je ne dis rien qui… M. Sadi René était là, M. Fame Ndongo était là. Tous ces gens-là, ils sont encore là. Ils me disaient : « Ne posez plus telle ou telle question au président de la République parce qu’après vous, c’est sur nous qu’il tombe ». Et j’avais l’habitude, dès que je rentrais, dès que je me retrouvais avec le président, de lui demander : « M. le président, on m’a dit de ne pas vous poser certaines questions ». Et M. Biya me disait toujours : « Faites-le » », a-t-il confié.
« Une fois, j’étais à Douala. Les gens étaient venus autour de moi pour dire : « Eric Chinje, vous ne posez pas les vraies questions. Voici, voici, voici ». J’arrive chez le président, on bavarde de tout et de rien. Puis, je commence mon interview. Et il me dit : « Mais vous ne m’avez pas posé les questions que les gens de Douala vous ont données ». C’est là où j’ai su que M. Biya est informé. Le président Biya est très informé. Il me dit : « Les gens vous ont accosté à l’aéroport, ils vous ont dit de me poser des questions. Mais posez ces questions ». J’étais obligé de lui dire ce que les gens disaient de lui », a-t-il ajouté.
Au cours de l’entretien, Eric Chinje a également questionné le fonctionnement du gouvernement aujourd’hui. « 30 ans après, on constate le résultat. Il n’y a pas de suivi. Regardez un ministre, membre du gouvernement, qui vient accuser un autre membre du gouvernement de n’avoir pas respecté les instructions du chef de l’État. Et qu’est-ce que le chef de l’État lui-même fait ? Un ministre qui dit : « Je n’ai pas pu circuler à cause de l’état des routes », accusant donc le ministre des Travaux publics, ce qui est tout à fait normal, puisque tout le monde voit ça. Mais qu’est-ce qui se passe entre ces instructions et la réalisation de l’exécution des instructions données ? », s’est-il interrogé.
Pour lui, « il est temps de changer la manière de gestion de ce pays. Ce changement implique le changement des hommes, des idées, de la vision, de la politique, de la manière de faire. Il est grand temps. J’ai pitié de mon pays aujourd’hui ».
This post was published on 1 novembre 2024 13 h 16 min
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