L’Esstic a eu 50 ans.

La célébration du jubilé d’or de l’une des plus prestigieuses écoles de Journalisme en Afrique aura été noyée l’actualité liée au coronavirus. Médiatude se propose de revenir brièvement sur l’histoire de cette école.

Le 17 avril 1970, l’Ecole Supérieure Internationale de Journalisme de Yaoundé (ESIJY) devenait la première grande école de journalisme en Afrique subsaharienne. L’école était la résultante alors d’un accord entre le Cameroun et quatre autres États africains (Rwanda, Tchad, Gabon et République Centrafricaine). Pour accompagner son processus de création, le français Hervé Bourges avait alors été nommé à la direction de cette prestigieuse école, qui devait alors former de veritables professionnels du journalisme en Afrique, et sortir des habits d’amateurisme que ce métier avait revêtu au lendemain des indépendances.

Après le départ d’Hervé Bourges en 1976, de nombreuses autres grandes figures ont dirigé l’école, à l’instar notamment du gabonais Jean Paul Nyalendo (1976-1981), et des camerounais Jacques Fame Ndongo (1981-1991, il aura d’ailleurs accompagné la nationalisation de L’école en 1982), Marc Joseph Omgba (1991-2005) et Laurent Charles Boyomo Assala. Chacun d’eux, génération après génération a su apporter une part importante à la renommée de l’institution.

En cinq générations, l’Esijy qui a été renommé de son nom actuel Esstic (École Supérieure des Sciences et Techniques de l’information et de la Communication) aura vu passer dans ses mûrs, parmi les meilleurs du monde des médias au Cameroun et dans le monde. Nous citerons notamment ici Paul Celestin Ndembiyembe, Daniel Anicet Noah, Dénise Epote, Charles Ndongo, Alain Belibi, Alain Foka, Dieudonné Raould Lebogo Ndongo, François Marc Modzom, Abed Nego Messang, Haman Mana, Georges-Alain Boyomo, Aimé Robert Bihina, Jean Bruno Tagne, Chetah Bilé, Ernest Obama ou encore Evelyne Owona Essomba pour ne citer que ceux là. L’Esstic a également muté dans son offre de formation. Désormais, on peut y retrouver en plus de la filière journalisme, les filières communication des organisations, publicité, édition et information documentaire.