Le célèbre journaliste sénégalais est au Cameroun pour participer comme formateur à un atelier de renforcement des capacités des journalistes sportifs organisé par la Féfacoot les 25 et 26 juin 2022. Ancien directeur général de l’Agence de Presse du Sénégal (APS), Mamadou Koumé a récemment proposé un ouvrage de référence, consacré à l’histoire de l’équipe nationale sénégalaise de football. Le fruit de ces trois années de travail est paru en 2021 sous le titre « Sénégal – La saga de l’équipe nationale de football » . Médiatude a rencontré le président d’honneur de l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal. Entretien exclusif.
Mamadou Koumé : Bonjour l’équipe Médiatude. La presse sénégalaise est dynamique. On est dans un pays où il y’a par exemple trois quotidiens sportifs; deux quotidiens qui sont omnisports et un quotidien consacré à un sport qui est traditionnel, la lutte. Maintenant ça ne reflète pas la diversité, la variété et la richesse de la presse sénégalaise. Vous avez pratiquement dans tous les journaux une rubrique sportive, les radios ont une rubrique sportive, toutes les chaînes de télévision un desk sportif, les sites aussi, il y’a même des sites web d’information qui sont spécialisés en sport. Voilà grosso modo toute la richesse et tout le dynamisme de la presse sportive dans son ensemble.
Le sport est un phénomène social qui est important quand vous voyez tout l’engouement qu’une discipline comme le football, suscite dans notre pays avec l’équipe nationale, vous vous rendez compte de l’intérêt de ce secteur pour les populations. Le 06 févier dernier quand le Sénégal a remporté pour la première fois le trophée de la CAN on a vu les Sénégalais sortir manifester, montrer leur joie et enthousiasme. C’est inédit dans l’histoire de la République du Sénégal. Le football fait partie de la vie de nos pays et de nos populations. On est donc obligé de tenir compte de ceux qui travaillent dans la presse, la preuve d’ailleurs, aujourd’hui les journalistes sont spécialisés dans le sport et certains même ce sont spécialisés dans les disciplines et notamment le football.
Je pense que c’est très important pour le football sénégalais et pour le Sénégal d’abord. Le Sénégal c’est un pays où on aime le foot. Ça fait 100 ans qu’on pratique le football au Sénégal, même si le pays a 60 ans d’indépendance. Il faut rappeler que cela fait 15 à 16 éditions que le Sénégal cherchait à gagner ce trophée. Il s’est rapproché de cela, il n’a pas gagné, mais cette fois ci était la bonne. Maintenant le Sénégal a une étoile et c’est bien. Cela prouve que dans ce pays on aime le football, un pays qui a un potentiel avec tous les jeunes qui jouent actuellement en France. Je pense même que c’est l’un des pays africains qui a le plus grand nombre de jeunes, jouant en Europe dans les grands championnats. Mais il ne pas faut négliger l’apport décisif des binationaux. Ils sont ainsi venus renforcer cette équipe. Je pense que c’était nécessaire que le Sénégal puisse enfin au moins gagner la CAN pour ne plus être la risée des autres.
Le football est un domaine qui charrie beaucoup d’attentions. Mais que ce soit au Cameroun ici, ou au Sénégal, on a du mal à avoir accès à certaines informations surtout pendant la période avant internet. Tous ces pays ont pratiquement acquis leur indépendance tous ensemble. Depuis 1960 jusqu’à la période de la fin des années 90, vous avez du mal à retrouver les archives de l’équipe nationale de football, mais depuis les 20 dernières années ça ne pose pas autant de problème. Il faut rappeler que les informations existent, il faut aller les chercher, les recueillir et les assembler. Cet ouvrage revient sur les matchs de l’équipe nationale depuis le 05 Novembre 1961 jusqu’à la veille de la dernière CAN. On n’a jamais fait cela, c’est donc inédit au Sénégal. Nous avons présenté ceux qui ont marqué au moins un but à l’équipe nationale depuis 1961. Ensuite je dresse 107 portraits des joueurs de légende qui ont marqué le football sénégalais. Vous savez également que vous ne pouvez pas parler de tout le monde c’est pourquoi j’ai fait un chapitre intitulé la longue liste des internationaux. Je passe en revue pratiquement 200 internationaux au moins sur 3 à 4 pages. Ensuite tous ceux qui ont entraîné l’équipe nationale depuis le début jusqu’à maintenant, ils sont 27 entraîneurs.
(Rire) Je l’ai connu quand il était premier ministre du Sénégal. Au Sénégal j’ai été directeur de l’agence de presse du Sénégal pendant 10 ans. Donc je connaissais le président de la république. Alors je le voyais, il n’était pas encore président de la république, car il était ministre et puis premier ministre. Quand j’ai fait ce livre, j’ai fait une lettre au président pour demander ; est ce que vous ne feriez pas la préface de ce livre qui parle de l’équipe nationale du Sénégal, qui parle du Sénégal de notre équipe. Comme je l’ai dit en Wolof »Souno équipe », c’est notre équipe. Est-ce que vous ne souhaiteriez pas faire la préface du livre, il m’a fait appeler et il a accepté de faire la préface. C’est comme ça que ça s’est passé tout simplement.
Moi je pense qu’il faut d’abord parler de la pratique du métier de journaliste au quotidien, des fondamentaux des outils que les journalistes doivent avoir, ensuite on pourra segmenter et parler du sport, du reportage sportif… J’estime que le journaliste doit avoir maîtriser les fondamentaux de ce métier. L’élément central c’est l’écriture, que tu sois en radio, télévision, presse écrite et dans le web. Il faut écrire et savoir écrire.
Quand tu es un média, tu as un public. Dans ce public, il y’a les gens qui aiment et s’intéressent au sport et comme je le disais c’est devenu aujourd’hui comme un phénomène de société. L’intérêt, l’engouement des populations, sur le plan économique, les annonceurs, la publicité… Ils utilisent le sport. Dans cette perspective, les médias ne peuvent pas être en dehors de cela. Dans ce cas il faut s’organiser à l’intérieur du média pour pouvoir tirer profit de cela, parce qu’un média c’est aussi une entreprise économique. Il est donc important de tirer profit pour mettre en place une organisation pour collecter et vendre. Cela permettra de répondre aux attentes de son public, car c’est important, parce que le média doit savoir également qu’est ce qui intéresse son public. L’on ne peut pas lancer un médias sans faire mener une étude, un sondage.
Entretien avec Y.M.T. et G.O.
This post was published on 24 juin 2022 14 h 35 min
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