Dans son discours lors de la cérémonie inaugurale des 50 ans du journal à capitaux publics, la directrice générale de la Sopecam a attribué la survie de la presse qu’elle édite, au système en place et surtout au président Paul Biya.
Au delà des réalisations sur le plan informationnel, la célébration du 50e anniversaire de Cameroon Tribune, pourrait également contenir une connotation politique. C’est du moins, ce qu’à laisser comprendre Marie-Claire Nnana ce 1er juillet 2024. La directrice générale de la Société de Presse et d’Edition du Cameroun (Sopécam), qui édite notamment le quotidien national bilingue Cameroon Tribune, voit le demi-siècle de vie comme une manifestation de la liberté de presse et de la démocratie au Cameroun.
Dans la première partie de son discours au siège du journal ce lundi 1er juillet, Marie-Claire Nnana a exprimé sa gratitude à Paul Biya « dont la très haute bienveillance a permis à Cameroon Tribune de continuer à remplir sa mission de service public d’information (…) tout en gardant une certaine liberté de ton », a-t-elle déclaré. D’après elle, « Une presse libre et professionnelle honore les dirigeants et crédibilise le pouvoir ». « Y a-t-il meilleure preuve que notre leader Paul Biya est un démocrate dans l’âme que cette liberté de dire dont jouit notre journal pendant un demi siècle ?», a-t-elle ajouté.
La directrice générale de la Sopecam indique que les mauvais moments par lesquels Cameroon Tribune est passé durant ces cinq décennies n’étaient « rien de méchant ». « Certes, il y a eu de temps en temps quelques coups de fil pour s’étonner de nos contenus ou même pour rappeler gentiment à l’ordre, mais rien de systématique, rien de systémique et rien de méchant. Donc, y a-t-il meilleure illustration de la vitalité de la démocratie camerounaise que le 50e anniversaire de Cameroon Tribune ce jour ? ».
Parmi les mauvais moments par lesquels le journal serait passé, on pourrait bien relever la dernière polémique autour des Lions indomptables. En effet, suite à la publication d’un article de l’édition de Cameroon Tribune du vendredi 31 mai 2024, indiquant que Paul Biya avait « signé la fin » du bras de fer entre la Fécafoot et le ministère des Sports, Jeune Afrique avec indiqué dans une parution le 7 juin 2024 que Marie Claire Nnana pourrait être sanctionnée. D’après le magazine elle aurait été sommée de « révéler la provenance de la ‘haute instruction’ à l’origine de cette publication ».
La directrice générale de la Sopecam avait par la suite saisi par correspondance le président de la République le 03 juin 2024. La lettre adressée à Paul Biya était « pour l’informer et solliciter sa protection dans une affaire qui se trame, pouvant aboutir à la convocation d’un conseil d’administration extraordinaire de l’entreprise publique qu’elle dirige, avec pour finalité de la sanctionner pour une faute professionnelle qu’elle aurait commise ». Et après la sortie du réseau des Patrons de Presse du Cameroun pour demander « que d’éventuelles velléités tendant à sanctionner Marie-Claire Nnana soient définitivement abandonnées », rien n’a de nouveau fuité sur cette affaire.
This post was published on 1 juillet 2024 17 h 37 min
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