Martin Camus Mimb : « Si la programmation des matches dans la période FIFA ne tient pas compte du contexte africain, on gardera le football africain dans un amateurisme »

Dans une tribune publiée sur Facebook ce 15 novembre 2024, le journaliste sportif camerounais appelle à une réforme urgente de la gestion des calendriers des éliminatoires de la CAN. Selon lui, la programmation des matchs en période FIFA, calquée sur le modèle européen, ne tient pas compte du « contexte africain ».

Dans sa tribune, Martin Camus Mimb dénonce particulièrement la programmation des matchs du 13 novembre 2024, qui ont eu lieu seulement trois jours après la fin des championnats européens. Il estime que cette organisation est « irresponsable », en raison des difficultés de transport et de mobilité des joueurs africains évoluant en Europe. « Les dessertes aériennes vers l’Afrique sont compliquées, et l’espace africain est souvent fermé aux frontières, rendant nécessaire un visa pour entrer dans les pays », explique le journaliste, soulignant la différence avec l’Europe, où le visa Schengen facilite les déplacements.

L’ancien chef de chaine de la Radio RSI soulève l’incohérence du calendrier en prenant l’exemple d’un joueur évoluant à Lorient. Selon lui, il est pratiquement impossible pour ce joueur de participer à un match en Afrique après un long voyage, une préparation réduite, et seulement deux jours de récupération. « Quelle qualité de football la CAF espère-t-elle offrir au public dans ces conditions ? », interroge-t-il, en critiquant également la situation des équipes locales qui, elles, ne sont pas soumises aux mêmes contraintes logistiques.

Le journaliste appelle donc la CAF à revoir sa programmation en période FIFA, en prenant exemple sur d’autres continents comme l’Amérique du Sud, où les matchs éliminatoires sont programmés plus tardivement pour permettre aux joueurs d’avoir un temps de récupération adéquat. Selon lui, cette révision est essentielle pour garantir la compétitivité du football africain et éviter que le continent reste pris dans un « amateurisme » qui nuit à la qualité des compétitions.