Patrice Motsepe pourrait s’associer à Canal+ pour racheter MultiChoice

L’arrivée du patron du football africain pourrait lever le dernier obstacle à la finalisation de l’offre faite au leader de la télévision payante en Afrique anglophone par le géant français des médias.

Après la décision des dirigeants du groupe sud-africain MultiChoice de rejeter l’offre de Canal+ le 6 février 2024, un nouveau rebondissement semble donner plus de poids au groupe de Vivendi SE cette fois. Selon l’agence de presse financière Bloomberg, la quatrième fortune d’Afrique du Sud, Patrice Motsepe, serait en pourparlers avec Canal+ pour participer à son offre sur MultiChoice. Une décision qui intervient à l’approche de la date limite du 8 avril 2024 fixée par Canal+ pour soumettre une offre formelle d’achat.

D’après Jeune Afrique, la présence du président de la Confédération africaine de football (CAF) « renforcerait l’un des points forts de Canal+: ses droits de diffusion du football » et « ce renfort de choix donnerait encore plus de poids à la décision de Canal+ de s’emparer de MultiChoice ». De plus, concrétisée, la décision de Patrice Motsepe pourrait aider le radiodiffuseur français à satisfaire aux exigences de propriété de l’accord, car la réglementation interdit à tout actionnaire étranger de posséder plus de 20% des votes au conseil d’administration d’un groupe de télécommunications (MultiChoice étant avant tout un réseau satellitaire).

Canal+, société de médias française, a régulièrement augmenté sa participation dans MultiChoice depuis 2020, passant de 20 % à 35 % en février 2024. Elle veut aujourd’hui faire passer cette participation à 100% et a proposé d’acquérir MultiChoice pour « 2,5 milliards de dollars ». Une offre qui, selon le conseil d’administration de Multichoice, « sous-évalue la valeur » de son entreprise.

Avec des abonnés dans plus de 50 pays dans le monde, le géant français de la télévision par abonnement compte étendre son emprise sur l’Afrique anglophone en achetant le sud-africain. Canal + veut, par cette offre, créer « une entreprise de médias africaine d’envergure mondiale ».