« Samuel Eto’o est une chance dans le football au Cameroun », Xavier Messè dans 7 HEBDO

Invité sur le plateau de 7 Hebdo, sur Stv, le dimanche 4 décembre 2022, le journaliste Xavier Messè, s’expliquant sur son récent éditorial qui critiquait à demi-mot Samuel Eto’o, a redit son soutien à ce dernier, mais l’a aussi interpellé sur son « omniprésence » dans la tanière des Lions indomptables.

Tout récemment, l’illustre journaliste Xavier Messè a consacré un éditorial à Samuel Eto’o, sur sa gestion de la Fécafoot. Et au sujet de cet éditorial qui a fait les choux gras de la presse, Leila Nganzeu, la présentatrice de 7 Hebdo a tenté de savoir si le soutien autoproclamé de du président de la Fécafoot avait viré de bord, puisque dans ses écrits, il affirme de son champion qu’il donne l’impression d’être un « dictateur », au regard de certains faits-et-gestes.

Sans s’en priver, d’entame, Xavier Messè a réitéré son soutien à Samuel Eto’o et a même insisté que c’était « une chance » de l’avoir aux commandes du football camerounais.

« Samuel Eto’o est une chance dans le football au Cameroun. C’est une chance d’avoir quelqu’un qui a été élevé dans le football…, avoir quelqu’un qui a carnet d’adresse…, avoir quelqu’un qui aune trajectoire énorme, qui a posé des actes d’éclats à travers le monde, qui grâce à son combat, grâce à cette trajectoire héroïque, il réussit à prendre la Fédération camerounaise de Football en mains. Et on l’a vu, en moins d’un an, il a fait des choses extraordinaires. Il est allé sortir le championnat du Cameroun qui était mort complètement, il l’a sorti des abîmes pour en faire ce qu’il fait aujourd’hui. Là pour moi ça reste des actes de félicitations », a déclaré l’ancien directeur de publication du journal Le Calame.

Cependant, Xavier Messè a encore tenu à interpeller Samuel Eto’o sur son « omniprésence » dans la tanière.

« Mais ce que je demanderais à Samuel Eto’o de ne pas faire, c’est de respecter la division du travail. Il a un sélectionneur qu’il a lui-même désigné […] Il donne l’impression qu’il est tout le temps en train de s’immiscer dans l’action de ce sélectionneur (Rigobert Song, ndlr). Si ce sélectionneur n’a pas de résultats, il risque de dire que « c’est parce que le président s’immisce toujours dans ce que je fais… », a-t-il relevé. Et je pense que dans la structuration d’une équipe nationale de football, il y a des compartiments où chacun devrait avoir un rôle à jouer. S’il y a un porte-parole, faut qu’il parle, il y a un sélectionneur qui s’adresse à ses joueurs et qui prescrit une feuille, une ligne de conduite que les joueurs devraient respecter. »

Et de poursuivre : « Alors lorsqu’on voit le président de la Fédération camerounaise de Football aux entraînements, […], il ne doit pas s’entraîner pour donner les instructions aux joueurs, là je ne peux pas accepter cela. Lorsque le sélectionneur élabore une feuille de match et que le président doit valider, je dis non! Parce qu’il faut que ce dernier assume ses actes. Et c’est cette omniprésence-là qui m’a donné des sueurs froides. Je me suis inquiété, dire que le président de la Fécafoot, de qui on attend beaucoup de choses, n’a pas besoin de se disperser, il faut que chacun assume son rôle ».