Vers la fermeture de VOA Afrique ?

Donald Trump a engagé le démantèlement de Voice of America et des médias publics américains opérant à l’étranger. Cette décision s’accompagne d’une mise en congé massive du personnel, dont le directeur de VOA.

Serait-ce la fin de la voix de l’Amérique ? Depuis plus de 80 ans, le média public américain officie et diffuse des informations en 49 langues dans le monde. Mais l’actuel président des États-Unis semble déterminé à y mettre fin.

L’administration Trump a lancé, samedi 15 mars 2025, une vaste restructuration des médias publics américains diffusant à l’international. Voice of America (VOA), Radio Free Asia, Radio Free Europe et d’autres organes financés par le gouvernement fédéral sont touchés par cette décision, qui s’accompagne d’une mise en congé massive du personnel. La Maison-Blanche a expliqué qu’ainsi les « contribuables n’avaient plus à payer pour de la propagande radicale ».

D’après RFI, des centaines de journalistes et d’autres employés de VOA, la « voix de l’Amérique », Radio Free Asia, Radio Free Europe et d’autres organismes ont reçu, le week-end dernier, un courrier électronique les informant qu’ils seraient interdits d’accès à leurs bureaux. Ils sont aussi sommés de rendre leurs cartes de presse, leurs téléphones professionnels et d’autres équipements. Le média français indique que même le directeur de VOA a été remercié. Et si certains contrats restent valables jusqu’en juin, la fermeture du siège de Washington est déjà actée, ce qui pourrait signer le démantèlement de cette institution fondée en 1942. Sous le coup de Donald Trump, qui manifeste de plus en plus son aversion pour certains médias d’information, 1 300 employés de Voice of America et de l’Office of Cuba Broadcasting restent suspendus dans l’incertitude.

Cette situation intervient un mois après qu’Elon Musk, proche de Trump, a appelé à la fermeture des médias publics américains, dans un commentaire sur X. Toujours selon RFI, le démantèlement des médias publics exploités à l’étranger pourrait se heurter à des obstacles, car c’est le Congrès qui détient le pouvoir final, et certains organismes, comme Radio Free Asia, ont bénéficié d’un soutien des démocrates comme des républicains par le passé.