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Dénis Nkwebo : « Les gens sont allés créer un syndicat parce que j’avais défendu un journaliste à STV »

Le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun, SNJC a réagi ce dimanche 04 Aout à la guerre que se livrent à distance certains médias Camerounais sur le cas du Ministre Laurent Esso. Pour Dénis Nkwebo « Il est inadmissible que la presse du même pays dise le contraire dans le même pays pour le même incident. »

Depuis le lundi 22 juillet, certains journaux se livrent à des échanges au sujet de la responsabilité du Ministre de la justice Garde des sceaux dans les émeutes à la prison centrale de  Kondengui. D’un côté certains médias tentent de pointer du doigt le Ministre, comme celui qui « a favorisé les émeutes. » D’un autre, on a des journaux qui estiment qu’une certaine presse est en cabale contre Laurent Esso.  L’œil du Sahel du 29 juillet par exemple affirme que le Ministre Laurent Esso a « une tache sur une chemise blanche » depuis ces événements. « Sous les lumières et malgré une défense de ses partisans, Laurent Esso doit donc affronter sa plus grande crise depuis qu’il a fait de la lumière médiatique sa scène politique » écrit l’œil du Sahel à sa page 3. Kalara et Essingan de leur côté trouvent que « des rapports accablent le ministre garde des sceaux. » En réaction, l’Anecdote et Info Matin veulent convaincre que certains « détracteurs » du ministre de la justice « polluent l’opinion en prenant en otage certains médias. »

Des différentes postures qui ont mis  dans l’indignation le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun, ce dimanche dans l’émission 7hebdo Sur STV, a constaté Médiatude. « Il est inadmissible que la presse du même pays dise le contraire dans le même pays pour le même incident (…) Ce n’est pas possible que des journalistes qui mènent des enquêtent arrivent à des conclusions discordantes. Si on arrive à des discordances il y a un parti qui ne dit pas la vérité et qui le fait volontairement. » Pense le journaliste.

Pour Dénis Nkwebo, cette presse fait plus de mal aux Camerounais que le pouvoir en place dénonce t-il. « Il faut avoir le courage de dire que Paul Biya fait moins de mal aux Camerounais que la presse. Si on prend le mal que nous de la presse on fait aux camerounais, c’est le double de ce que fait le régime. En servant de porte voix à ceux qui ont déjà détruit le Cameroun, nous avons une double responsabilité. »

Ce n’est pas la première fois que le président du SNJC monte au créneau pour dénoncer le comportement de ses confrères. Récemment encore, le journaliste dénonçait le traitement subi par Xavier Messe au groupe l’Anecdote. « Chaque fois que j’ai rappelé une certaine presse à ses devoirs, sur ce plateau ou ailleurs, vous savez ce qu’il s’est passé. Les gens sont allés jusqu’à créer tout un syndicat parce que j’avais défendu un journaliste à STV » a-t-il rappelé à Leila Reine Nganzeu.

Ce lundi 5 Aout, la presse a de nouveau remis ca après le point de presse du ministre de la communication de ce 2 Aout au sujet des émeutes du 22 juillet à Kondengui. Alors que le Réné Sadi en posture de porte parole du Gouvernement, a promis d’un coté une accélération des procédures  judiciaire, et que certains médias continuent de pointer le ministre de la justice, Info Matin en kiosque ce lundi 05 Aout, rejette ces lenteurs judiciaires sur les prédécesseurs de Laurent Esso, notamment les ex-ministres « Kamto et Ali ». L’Anecdote, de son coté parle de procès Kafkaïen contre l’actuel Ministre de la Justice.

« Je dénonce la prise en otage de la presse par les officines (…) Pour les élections, la presse qui critique Biya passe à la caisse de Biya. La Presse qui insulte l’armée va au ministère de la Défense prendre l’argent (…) Appelez maintenant ces journaux les officines médiatiques. » A martelé Dénis Nkwebo ce 4 Aout dans Sept Hebdo sur Stv .

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