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« À mon arrivée à la SCDP, je touchais 800 000 FCFA par mois, mon adjoint expatrié gagnait 12 millions », a déclaré Jean-Baptiste Nguini Effa sur Bnews1

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En tête-à-tête avec Ernest Obama dans OBAMA TIME, le 17 novembre 2024, l’ancien directeur général de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) a confié le montant qu’il percevait dans ladite société avant son emprisonnement. Il a également évoqué ses difficultés à gérer, en prison, les conflits entre « de hautes personnalités qui passaient leur temps à s’insulter et à se comparer ».

Remis en liberté le 29 août 2024, après avoir passé 15 ans à la prison centrale de Kondengui, Jean-Baptiste Nguini Effa a fait sa première apparition publique le 17 novembre 2024, sur Bnews1. L’ancien directeur général de la SCDP était l’invité de l’émission OBAMA TIME, animée par Ernest Obama. Lors de leurs échanges, Jean-Baptiste Nguini Effa a notamment évoqué le salaire mensuel qu’il percevait en tant que directeur de la SCDP. Ce salaire, d’après lui, était inférieur à celui de son « adjoint expatrié ».

« Quand j’arrive à la SCDP, je gagne 800 000 francs par mois, et mon adjoint expatrié gagne 12 millions. Je ne le cache pas : à force de batailler, mon salaire est passé entre trois et quatre millions jusqu’à la fin de mes 15 années à la SCDP. Même si mon adjoint gagnait plus que moi, le Contrôle supérieur de l’État n’a rien dit », a confié l’ingénieur pétrochimiste.

En rappel, Jean-Baptiste Nguini Effa avait été démis de ses fonctions puis arrêté dans le cadre de l’opération Épervier pour une affaire de détournement de fonds publics le 26 août 2009.  Cette affaire lui avait valu une peine d’emprisonnement de 30 ans, mais il n’en a purgé que 15 après que le Tribunal criminel spécial a réexaminé le dossier. Dans son interview avec Ernest Obama, il est également revenu sur les conditions « difficiles » de son incarcération et sur ses rapports avec ses anciens codétenus.

« À la prison centrale de Yaoundé, à Kondengui, j’ai partagé la cellule avec Amadou Vamoulké, ancien DG de la CRTV [2005-2016], et l’ancien DG de la SONARA, Charles Metouck. L’ambiance a toujours été conviviale, mais au bout de plusieurs années, il y a des egos et des tensions qui naissent. Moi, j’étais quelqu’un qui essayait de calmer les tensions entre les adultes, entre de très hautes personnalités, qui passaient leur temps à s’insulter, à se comparer. C’est terrible. Quand vous vivez dans 20 m² à 6, à 9 ou à 12, ce n’est effectivement pas facile. », a-t-il déclaré 

Et de poursuivre : « Il y avait des gens qui ne se sentaient pas bien, il y avait des drames familiaux, des personnes abandonnées par leurs familles, parfois par leur femme. Il y a de véritables drames. Et il y a aussi des gens qui n’ont pas les moyens. En prison, on pense que tout le monde est coupable, mais il faut le dire : il y a des innocents en prison. Il y a des gens qui n’ont rien fait et qu’on accuse d’avoir détourné des milliards. Donc, vous avez tout cela, ce qui crée des frustrations terribles. Et évidemment, il y a des gens qui ont pris [de l’argent], c’est clair. On les connaît, on les voit, ils sont à l’aise ».

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