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Amadou Vamoulké nominé au Prix RSF 2019 pour la liberté de la presse

L’ex Patron de la CRTV fait partie des journalistes et organes de presse de 12 pays nominés par reporters sans frontières, RSF, pour recevoir le Prix pour la liberté de la presse cette année.

«Directeur de la radio d’Etat pendant 9 ans, il a régulièrement dénoncé le monopole d’information détenu par la chaîne TV publique et la criminalisation des professionnels des médias. Il fut arrêté en 2016, officiellement pour avoir détourné des millions d’euros de fonds publics», écrit l’ONG de défense des droits des professionnels des médias dans un communiqué publié ce mercredi 28 Août.

Amadou Vamoulké est rangé dans la catégorie Prix du courage.

La cérémonie de remise des prix aura lieu le 12 septembre 2019 à Berlin (Allemagne).

Le journaliste et ex-patron de l’office public de radio et télévision du Cameroun est en attente de jugement depuis son incarcération en juillet 2016 pour détournement présumé de deniers publics.

Médiatude vous propose la liste des nominés

Les nominés en photo – Droit réservé

Pour le Prix du courage sont nominés les journalistes suivants :

Igor Roudnikov (Russie) – Fondateur du journal Novye Kolesa, il a été la cible de plusieurs attaques pour ses enquêtes sur la corruption et sur les détournements de fonds publics. Son activité lui a également valu d’être arrêté et de passer près de deux ans en prison.

Eman al Nafjan (Arabie saoudite) – Blogueuse et journaliste, elle a mené d’importantes campagnes pour que les femmes soient autorisées à conduire et accèdent à davantage de droits. Arrêtée avec d’autres activistes, elle a été relâchée et vit actuellement en liberté conditionnelle. Considérée comme « traître », elle risque jusqu’à 20 ans de prison.

Paolo Borrometi (Italie) – Ses courageuses enquêtes sur la mafia lui valent d’être régulièrement menacé de mort et le contraignent à vivre sous une protection policière permanente.

Lola Aronovich (Brésil) – Cette blogueuse est connue dans tout le pays pour ses textes féministes et son implication dans la lutte pour les droits des femmes. La loi Lola, baptisée en hommage à ses travaux contre la violence en ligne, permet à la Police fédérale de se saisir des enquêtes liées à la cybercriminalité à caractère misogyne. Pour autant, elle fait régulièrement l’objet de nombreuses attaques et a reçu des centaines de menaces de mort sur internet.

Pour le Prix de l’impact, sont nominés les médias et les journalistes suivants :

Bihus.info (Ukraine) – Le collectif de reporters fondé par Denys Bihus a révélé plusieurs cas de corruption et d’abus de pouvoir par des politiciens de haut rang, dont certains ont été poursuivis en justice et furent contraints de démissionner.

Pham Doan Trang (Vietnam) – Fondatrice du webmagazine Luat Khoa, elle vit dans l’un des pays les plus répressifs au monde. A travers ses articles, elle aide ses compatriotes à lutter pour leurs droits civiques. Elle est aussi une fervente défenseure des droits LGBT. Son travail lui a valu d’être battue et arbitrairement détenue à plusieurs reprises.

Sudanese Journalists Network (Soudan) – Ce réseau de journalistes soudanais rend compte des atteintes à la liberté de la presse sur Twitter et se fait le porte-parole de journalistes emprisonnés.

Lu Guang (Chine) – Photojournaliste renommé, il documente les problématiques sociales et environnementales soulevées par l’intensité du développement industriel. Basé à New York depuis 2005, il fut arrêté le 3 novembre 2018 alors qu’il était en visite en Chine. Depuis, sa famille et ses confrères n’ont plus jamais eu de nouvelles de lui.

Pour le Prix de l’indépendance, sont nominés les médias et les journalistes suivants :

Caroline Muscat (Malte) – Après l’assassinat de sa consœur Daphne Caruana Galizia en 2017, elle a fondé le média indépendant d’investigation en ligne The Shift News, qui enquête notamment sur la corruption. En dépit des nombreuses pressions qu’elle subit, elle poursuit son travail sans faillir.

Dawn (Pakistan) – Le plus ancien quotidien du pays, c’est aussi le seul qui continue à résister à l’autorité militaire. Sa distribution a été interdite durant les élections de 2018. Cette année, le gouvernement a ordonné aux publicitaires de ne pas publier d’annonce dans Dawn.

Amadou Vamoulké (Cameroun) – Directeur de la radio d’Etat pendant 9 ans, il a régulièrement dénoncé le monopole d’information détenu par la chaîne TV publique et la criminalisation des professionnels des médias. Il fut arrêté en 2016, officiellement pour avoir détourné des millions d’euros de fonds publics.

Confidencial (Nicaragua) – Cet hebdomadaire indépendant s’est fait un nom grâce à ses reportages d’investigation et ses analyses en profondeur du système politique – ce qui lui a valu aussi bon nombre d’ennemis. Après avoir reçu plusieurs menaces de mort, son rédacteur en chef, Carlos Fernando Chamorro, a quitté le pays pour le Costa-Rica, d’où il travaille désormais.

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