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« Ils disent qu’Amougou Belinga est un homme d’affaires qui emploie des camerounais, donc les hommes d’affaires peuvent tuer sans être punis… », a déclaré Valère Bessala dans Grand Débat, sur Cam 10 Tv

Sur le plateau de Grand Débat, diffusé le 16 avril 2023, le guide du parti Jouvence a réagi à la demande de mise en liberté provisoire de Jean Pierre Amougou Belinga. Il a aussi jugé impertinente la raison évoquée pour sa libération sous caution.

Jean-Pierre Amougou Belinga est depuis près d’un mois en détention provisoire à la prison principale de Kondengui, pour « complicité de torture par aide », dans l’affaire Martinez Zogo. Le pdg du groupe l’Anecdote, depuis son incarcération a introduit une demande de liberté sous caution à la Cour d’appel du Centre, au prétexte qu’il « donne de l’emploi à beaucoup de camerounais », selon le présentateur de Grand Débat Joël Sydney Wouendeu. Mais l’examen de sa demande par les magistrats a été renvoyé une deuxième fois au 27 avril 2023.

Si certains des panelistes, sur le plateau de Grand Débat, ont estimé que Jean Pierre Amougou, a du culot, en demandant une liberté conditionnelle à la cour, dans ce « crime d’Etat », et ce aussi « vite », pour Valère Bessala, le suspect saurait sur quoi il compte, en formulant sa demande aux juges.

Pour lui, Jean-Pierre Amougou Belinga et les autres suspects savent « très bien dans quel pays, ils se trouvent ».

« Ils se trouvent dans un pays où le nom de tout un ministre de la Justice est vilipendé depuis trois mois et il est toujours au même poste, il donne toujours des instructions aux magistrats, aux hommes de loi, à la justice. Et au sommet de l’État tout va bien, personne ne dit mot. Il n’y a qu’au Cameroun, qu’on peut voir ça. », s’en est outré le guide du parti Jouvence.

Et d’ajouter que les suspects « savent que nous sommes dans un pays où il y a deux types de magistrats. Certains, dont le sort est livré à la bonne volonté de Dieu, parce qu’ils ont décide de servir la Justice et leur conscience, qu’ils craignent. Et donc ils n’ont pas droit aux faveurs de leur hiérarchie, qui justement privilégie, le deuxième type de magistrats, qui ont vendu, comme on dit au village leur honte au chien. C’est-à-dire, qui sont à la coupe réglée du politique, à la coupe réglée des coups foireux. Donc quand ils introduisent une demande de libération conditionnelle, ils savent qu’il y a ce type de magistrats qui peut leur rendre service à coup de millions voire de milliards ».

Concernant la raison qu’aurait évoquée les avocats d’Amougou Belinga pour demander une liberté sous caution à la Cour d’appel, Valère Bessala, estime qu’elle n’est pas pertinente.

« Ils disent que c’est un homme d’affaires, il emploie beaucoup de camerounais,… tout le monde donc qui est homme d’affaires et qui emploie des cameronnais peut donc égorger d’autres camerounais, et puis, sachant qu’il n’ira jamais en prison parce qu’on va craindre que les camerounais qui travaillent pour lui se retrouvent dans la rue. C’est ça un État de non-droit, un État de privilégié. Un pays où certains sont sous le coup de la loi et d’autres non. C’est-à-dire qu’à travers cette réflexion, on comprend qu’ils ont envie de nous dire que le Cameroun n’est pas un Etat de droit. », a conclu l’ancien administrateur civil.

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