« Je rêve toujours d’être élu président de la République du Cameroun », a affirmé Cabral Libii sur TV5Monde
Invité du journal sur la chaîne internationale le 19 septembre 2024, le député et président du PCRN a réaffirmé son ambition de se présenter à l’élection présidentielle de 2025. Il s’est également exprimé sur de possibles alliances avec d’autres leaders de l’opposition, notamment Maurice Kamto du MRC.
Alors que les inscriptions sur les listes électorales pour l’année 2024 ont été bouclées le 31 août et les résultats publiés par Elecam, les leaders de partis politiques font un bilan de cette première étape. Contrairement à Maurice Kamto qui dénonce une « irrégularité » dans les chiffres publiés, Cabral Libii, arrivé 3e à la présidentielle de 2018, note un progrès et se projette en 2025.
Interrogé au journal de TV5Monde sur ses aspirations présidentielles, l’homme politique a été clair : il compte se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en 2025. « Je rêve toujours d’être élu président de la République du Cameroun. Je vais solliciter à nouveau mes compatriotes pour qu’ils me fassent confiance. Et pour ce faire, je suis porteur d’un projet de société qui est inscrit dans un texte intitulé « Manifeste de la rupture et du progrès : ce que j’ai vu ». « Ce que j’ai vu », c’est ce que je vais faire du Cameroun si mes compatriotes me font confiance… L’intention de candidater est certaine. Donc, sauf à avoir un ou des concurrents au sein de ma formation politique, ma candidature ne fait en ce moment l’objet d’aucun doute », a-t-il déclaré.
Sur la question de possibles alliances avec d’autres leaders de l’opposition, notamment Maurice Kamto du MRC, Cabral Libii a réitéré sa volonté de coaliser les forces pour maximiser les chances de l’opposition. « Je reste convaincu (…) qu’il est toujours préférable de se mettre ensemble, de mutualiser nos forces et ça augmente nos chances de victoire. Moi, je propose deux choses [pour les élections de 2025, Ndlr]. Premièrement, qu’on puisse véritablement se mettre ensemble derrière un projet. Il faut donc qu’on s’asseye, qu’on discute, qu’on convienne d’une offre que nous allons présenter au Cameroun. À défaut de cela, il faut qu’au moins nous puissions travailler sur un projet d’action commune. La question cruciale étant celle de la surveillance du vote. On ne va pas revenir sur la sophistication de la fraude électorale au Cameroun », a-t-il expliqué. Il a également rappelé ses tentatives en 2018 pour organiser des primaires de l’opposition, une initiative qui n’a pas reçu le soutien des autres candidats.
Sur les chances de l’opposition dans un scrutin souvent marqué par des accusations de fraude, Cabral Libii a rejeté l’idée que l’élection soit « jouée d’avance ». Il a pointé du doigt l’éveil politique du peuple camerounais, notamment avec le mouvement « 11 millions de citoyens », qu’il a initié en 2017 pour inciter à une inscription massive sur les listes électorales. « Ce peuple est en train de se relever, en train de se réveiller », a-t-il déclaré, appelant les Camerounais à voter massivement et à surveiller le processus électoral pour contrer toute tentative de fraude.