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Le CNC veut réguler Tik Tok au Cameroun

Dans un communiqué publié le 27 juin 2024, après une réunion avec des représentants du réseau social chinois, l’organe de régulation annonce leur avoir transmis un protocole d’entente pour « lutter efficacement contre les contenus illicites en ligne, conformément aux lois et règlements du Cameroun ».

Tik Tok, réseau social chinois de partages de vidéos, qui prend de plus en plus de l’ampleur au Cameroun, pourrait bientôt être sous la surveillance du Conseil national de la Communication. Lors de sa réunion de travail le 27 juin 2024 avec des représentants de la plateforme en Afrique de l’Ouest et centrale emmenés par la responsable des politiques publiques Ibrahim Tokumbo, le régulateur a exprimé son souhait d’une « collaboration pour une régulation inclusive des contenus en ligne au Cameroun ».

Pour ce faire, le Cnc, indique dans un communiqué publié sur son site bien après leur rencontre à son siège à Yaoundé, avoir soumis, auprès de ses hôtes « un protocole d’entente élaboré » par lui-même. Le mémorandum, « vise à établir un cadre de concertation et de collaboration permanente entre le CNC et la plateforme numérique pour lutter contre les contenus illicites en ligne, conformément aux lois et règlements du Cameroun », explique l’organe dirigé par le journaliste Joseph Chebongkeng Kalabubsu.

Le protocole, toujours d’après le CNC, est en train d’être « examiné par Tik Tok ». Mais ses représentants au cours de la rencontre ont présenté leurs initiatives « pour faciliter le travail des régulateurs, notamment la mise en place d’un portail permettant à la société civile et aux régulateurs de signaler les contenus illicites. Cette signalisation est considérée comme prioritaire, tel un système de ‘white-listing’. Le CNC a été invité à communiquer son adresse électronique à TikTok pour en faire partie », ajoute le CNC dans son communiqué.

La rencontre entre le Conseil national de la Communication et la plateforme Tik Tok, s’inscrit dans le cadre du combat que mène depuis plusieurs mois le régulateur des médias contre les discours haineux dans les plateformes de communication. L’organe qui s’est déjà assuré la confiance des médias et le soutien de l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (Antic) dans sa lutte, veut éviter toute chose susceptible de porter atteinte à la paix et à la cohésion sociale, avant les prochaines échéances électorales de 2025, qui constituent une période critique.

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