« Les autres pays envient les télévisions camerounaises », a soutenu Joyce Fotso sur Canal 2
Invitée dans l’émission LE DÉBRIEF DE L’ACTU ce 17 septembre 2024, la responsable des programmes de Canal 2 a assuré que les télévisions au Cameroun proposent déjà de bons contenus. D’après elle, le secteur de l’audiovisuel évolue considérablement au pays malgré le manque de moyens financiers, au point d’être envié par d’autres pays.
L’émission de ce mardi 17 septembre portait sur comment améliorer les contenus dans l’audiovisuel au Cameroun. Interrogée par la présentatrice Lile Piedjou sur les clés pour développer une industrie créative et compétitive, Joyce Fotso a indiqué que les médias camerounais fournissent déjà des contenus à la hauteur des attentes du pays.
« La créativité [dans les télévisions au Cameroun, Ndlr] est déjà là. Moi j’ai vu beaucoup de projets qui n’ont pas vu le jour parce que la personne dit, si je n’ai pas le minimum, je ne me lance pas. Et ça, c’est pour ceux qui ont de la créativité et qui savent à quel point c’est très important de bien faire les choses », a-t-elle déclaré. Selon elle, la question n’est pas tant l’absence d’initiatives créatives, mais plutôt la manière dont ces projets sont parfois freinés par des obstacles financiers et matériels.
Elle a par ailleurs fait remarquer que certains créateurs, malgré ces contraintes, choisissent de se lancer dans l’aventure médiatique. « Maintenant tu as d’un autre côté des personnes qui décident d’y aller sans tout ce qu’il faut autour pour que ce soit bien. Elles se disent, avec du temps, je pense que je vais améliorer mes productions », a-t-elle ajouté.
Joyce Fotso a également souligné que les télévisions au Cameroun ne peuvent pas être jugées uniquement à travers leurs contenus actuels. Pour elle, il est important de reconnaître les efforts qui sont faits chaque jour pour améliorer la qualité des productions. « Je pense que les contenus que nous proposons pour l’instant, c’est des contenus que mérite aussi notre pays parce que ce n’est pas que les contenus qui vont mal, donc du coup, ça va ensemble. Et je pense que des personnes font beaucoup d’efforts pour les améliorer tous les jours. Quand on voit d’où on vient, en qualité d’image, en qualité de son, même les autres pays nous envient », a-t-elle insisté.
Elle a également comparé la situation au Cameroun à celle d’autres pays africains comme la Côte d’Ivoire, où les télévisions privées ont émergé grâce à des capitaux énormes. « La Côte d’Ivoire ça ne fait pas longtemps et quand tu vois les promoteurs, c’est des personnes qui ont énormément d’argent avant d’ouvrir leur télévision. Il ne fallait rien faire [au Cameroun] et laisser une seule chaîne de télévision parce qu’on n’est pas milliardaire ? Qu’est-ce qu’on fait dans un contexte où c’est très difficile de monter une affaire ? », a-t-elle questionné, mettant en lumière les défis auxquels les entrepreneurs médiatiques camerounais sont confrontés.
