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Les menaces qui pèsent sur Alain Foka après sa contre-interview sur Congo Hold-Up

Après la publication sur sa chaîne Youtube, d’une contre-interview sur le Congo Hold-Up, Alain Foka est sous le coup de plusieurs menaces notamment du licenciement du groupe RFI.

Le Congo Hold-Up est le nom donné à une vaste enquête menée par l’avocat Henri Tulliez, qui révèle le détournement par le clan Kabila d’une somme de 138 millions de dollars de fonds publics. Pour avoir fait passer une interview à Jules Alingete, économiste congolais et inspecteur général des finances en RD Congo, qui « remettait en cause l’enquête », le journaliste camerounais est accusé par plusieurs de « déloyauté » . Ces derniers estiment que l’émission est « loin de répondre aux normes déontologiques imposées à tous « . C’est le cas de la CGT France Médias, une corporation à laquelle appartient les chaînes France 24 et RFI. En effet, l’interview rendue publique sur la chaîne Youtube du présentateur de « Archives d’Afrique » sur RFI portait les logos de Radio France International et France 24. Une vidéo supprimée plus tard. La pillule a toutefois du mal à passer.

Suite à cette affaire, les médias ont annoncé le licenciement d’Alain Foka , près de trente années après son entrée à RFI. Le Groupe France Média Monde lui reproche d’avoir utilisé les logos de RFI et France 24, dans une interview contraire à leur ligne éditoriale. Ainsi donc, des menaces de licenciement planeraient sur la tête d’Alain Foka.

Si le principal concerné ne s’est jusqu’ici pas prononcé, Alain Foka reçoit le soutien de nombre de ses collègues notamment Claudy Siar qui menace lui aussi de quitter le groupe si Alain Foka venait à être licencié.

Dans un communiqué signé en date du 3 décembre par Cécile Mégie, directrice de RFI, la situation est clarifiée. D’après elle, la publication sur la chaîne YouTube d’Alain Foka relève d’un « manque de coordination » car comme elle l’explique :  » un premier entretien ayant été effectué dans le cadre de l’invité Afrique, et diffusé jeudi 25 novembre , la proposition n’a pas été retenu de diffuser celui réalisé le lendemain qui a été publié sur Youtube par manque de coordination ». Dans la foulée, la patronne de RFI défend Alain Foka. Elle s’explique : « Sur le fond, cet entretien est une réaction à l’enquête Congo Hold-Up menée par le consortium de médias et ONG et l’argumentation de l’intervenant, même si elle diffère de ce qui avait pu être déclaré au micro de Christophe Boisbouvier, n’a pas à être imputée à l’intervieweur [Alain Foka, ndlr] dont la qualité du travail est irréprochable.

En conclusion, il n’y aura pas de licenciement pour Alain Foka mais plutôt la promesse du « renforcement du processus de coordination autour des éventuelles interviews et magazines qui pourront être réalisés au profit de RFI et France 24 » .

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