Parfait Siki: « Je peux désormais défendre mes droits à égalité de chances avec celui qui m’accuse »
Après six mois d’incarcération, le journaliste et ancien secrétaire général de la FECAFOOT pourra désormais comparaître libre dans l’affaire qui l’oppose à l’instance faîtière du football camerounais. Il s’est exprimé devant la presse à sa sortie du tribunal.
C’est l’une des affaires qui fait le plus parler depuis plusieurs mois. En novembre 2022, Parfait Siki Awono est interpellé, suite à une plainte de la Fecafoot et de son président Samuel Eto’o. Il est accusé de « détention de documents de la Fecafoot dans l’intention de les falsifier ». Certains proches du directeur de publication du journal l’Info estiment alors qu’il s’agit d’une règlement de compte. En effet, les documents querellés seraient des procès-verbaux de l’assemblée générale élective de l’association sportive du 11 décembre 2021 qui a consacré l’élection de Samuel Eto’o à la tête de cette institution. Selon ces mêmes sources, il paie ainsi le refus en sa qualité de rapporteur de la commission électorale, d’introduire le PV d’élection des vice-présidents qui n’aurait pas respecté la procédure.
Durant six mois, les acteurs du monde des médias se sont joints aux côtés des proches de Parfait Siki pour lui apporter leur soutien. S’il reste impliqué dans l’affaire, il pourra désormais comparaître libre. La décision de la cour d’appel du Mfoundi permettra au journaliste non seulement de mener ses activités et notamment de développer son journal qu’il venait de lancer quelques jours avant son arrestation, mais aussi d’organiser sa défense.
A sa sortie du tribunal, il a tenu à remercier ceux qui se sont mobilisés en faveur de sa libération. Il a aussi exprimé ses ambitions, notamment en ce qui concerne la gestion de l’affaire dans laquelle il est incriminé, indexant ans le nommer Samuel Eto’o : « Je peux désormais défendre mes droits à égalité de chances avec ceux qui m’accusent ». Les hostilités semblent relancés, et devraient s’animer par canal interposé.
