Séverin Tchounkeu : « j’ai pris la mesure de la suspension de DROIT DE RÉPONSE parce que je voulais protéger la crédibilité du CNC »
Invité du journal sur Équinoxe TV le 11 septembre 2024, le PDG de la chaîne s’est exprimé au sujet des récentes décisions prises par le régulateur des médias à leur endroit. Il a dénoncé des « manquements » dans la procédure ayant conduit à la suspension des émissions DROIT DE RÉPONSE et 237 LE DÉBAT.
Ce qui est désormais « l’affaire CNC-Équinoxe TV » est loin d’être terminé. Après ce que la chaîne bleue qualifie de lynchage de la part des autres médias – lors des débats du dimanche 08 septembre – son promoteur a décidé de sortir du silence.
Dans son intervention au journal de 20h, Séverin Tchounkeu a souligné que la chaîne avait pris la décision de suspendre volontairement l’émission DROIT DE RÉPONSE après avoir pris connaissance d’un communiqué du CNC en date du 8 août 2024. Ce communiqué mentionnait des sanctions contre Équinoxe TV, son PDG, et le journaliste Duval Fangwa, bien que la chaîne n’ait pas encore été formellement notifiée de cette décision à l’époque.
« À la lecture de ce communiqué, nous nous sommes dit : nous devons attendre que l’acte juridictionnel nous soit notifié. Nous avons attendu et en responsabilité, pour éviter toute confusion dans l’opinion publique, j’ai ordonné à mes collaborateurs de suspendre l’émission de DROIT DE RÉPONSE du dimanche 11 août. Et nous avons mis à la place de DROIT DE RÉPONSE une émission qui est diffusée le mercredi sur nos antennes et qui s’appelle 237 LE DÉBAT, qui est une toute autre émission avec un format différent, qui n’a pas, comme DROIT DE RÉPONSE, un consultant permanent et qui n’est pas présentée par la même personne », a-t-il expliqué.
Cependant, après la diffusion de 237 LE DÉBAT, le CNC a publié un communiqué le 12 août, accusant Équinoxe TV de contourner la suspension de DROIT DE RÉPONSE en diffusant une émission similaire. « Un communiqué que je trouve inapproprié, dans lequel il tient des propos, je ne dirais pas désobligeants, mais ça y ressemble, à notre endroit, ainsi qu’avec des insinuations fortes à propos », a souligné Séverin Tchounkeu. « Nous avons respecté la décision du CNC de suspendre l’émission en attendant la notification officielle… Le Conseil national de la communication, c’est notre organe. Si j’ai pris la mesure de la suspension de DROIT DE RÉPONSE, c’est parce que je voulais, protéger la crédibilité de cet organe ».
Séverin Tchounkeu a également dénoncé l’atteinte à l’image de la chaîne, causée par les accusations du CNC. D’après lui, les décisions du régulateur des médias ont « induit l’opinion publique et les autorités en erreur »
L’intégralité de l’interview