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Séverin Tchounkeu : « Les installations d’Équinoxe à Douala ont été sous surveillance policière pendant huit jours »

Au journal de 20h le 11 septembre 2024, le PDG de la chaîne s’est longuement exprimé sur les récentes décisions du CNC, notamment la suspension des émissions DROIT DE RÉPONSE et 237 LE DÉBAT. D’après lui, ces décisions ont « induit l’opinion publique et les autorités en erreur », causant un préjudice à l’image de sa chaîne.

Durant son passage qui a duré plus de trente cinq minutes à cette édition d’information, le patron d’Équinoxe TV a expliqué que, suite à un communiqué du CNC datant du 8 août, il avait ordonné la suspension volontaire de l’émission de débat DROIT DE RÉPONSE pour éviter toute confusion. « À la lecture de ce communiqué, nous avons pris la responsabilité de suspendre l’émission DROIT DE RÉPONSE du 11 août pour protéger la crédibilité du CNC », a-t-il déclaré.

À la place, la chaîne a diffusé 237 LE DÉBAT, ce qui a été mal interprétée par le CNC. Ce dernier – dans un communiqué du 12 août – a accusé Équinoxe TV de contourner la suspension de DROIT DE RÉPONSE, une accusation jugée « inappropriée » par Séverin Tchounkeu. D’après lui, cette autre sortie du 12 août, demandant d’interrompre la diffusion de l’émission 237 LE DÉBAT, a induit le public et les autorités en erreur.

Le patron d’Équinoxe a révélé que des policiers en civil ont surveillé les installations de la chaîne. « Pendant pratiquement huit jours, les installations d’Équinoxe dans la ville de Douala étaient en permanence sous surveillance par des policiers en civil. Un de mes collaborateurs a été entendu par le commissaire au renseignement général du Wouri », a-t-il confié. Ce climat de suspicion serait intervenu après que la chaîne a diffusé 237 LE DÉBAT le 11 août, bien que la notification officielle du CNC concernant la suspension de DROIT DE RÉPONSE n’ait été reçue que le 16 août.

Séverin Tchounkeu a également raconté qu’en son absence, alors qu’il se trouvait à l’étranger, la commissaire du quatrième à Douala « est venue me chercher pour répondre à une convocation de monsieur le préfet qui devait porter sur le fait que nous ayons diffusé le 237 LE DÉBAT ». Il a réaffirmé qu’il n’avait aucune obligation légale de suspendre l’émission, mais qu’il l’avait fait par « responsabilité » pour éviter toute confusion.

Le PDG d’Équinoxe TV a conclu en rappelant que le CNC est « leur organe » et qu’il avait volontairement pris des mesures pour protéger sa crédibilité. Toutefois, la chaîne se réserve le droit de contester les décisions du CNC qu’il juge injustes et préjudiciables.

L’intégralité de l’interview

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