Actualités

Un député français écrit un livre sur la condition d’Amadou Vamoulké

Plus de 1000 jours déjà qu’Amadou Vamoulke est en détention provisoire. L’ancien directeur général de la CRTV est accusé notamment de malversation financière. Alors que sa situation est mise en avant depuis plusieurs mois par Reporters Sans Frontières, un livre signé par un député français vient de lui être dédié.

« Amadou Vamoulke lettres à la France depuis Kondengui » est le titre de cet ouvrage signé par le Député Français de Haute Garonne Sébastien Nadot pour le compte de La République En Marche d’Emmanuel Macron. Le livre est publié aux éditions Teham, alors que le journaliste camerounais vient de subir devant le tribunal, le 23e renvoi de son procès. Dans cet ouvrage, l’auteur dénonce « la nature de la procédure », en la qualifiant de « politique ». Interrogé, il justifie d’ailleurs cet ouvrage par les mots suivants : « le livre fraternel est une conversation née de la volonté d’écoute d’un élu de la République française d’accorder une oreille attentive à la condition d’un homme pris dans l’étau du théâtre camerounais » cite le journaliste Mohamadou Houmfa

Sébastien Nadot est le président du groupe d’amitié France-Québec à l’Assemblée nationale française, il est aussi membre de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. En décembre 2018, il est exclu du groupe La République en marche pour avoir voté contre le projet de budget 2019 défendu par le gouvernement. Il quitte alors le parti La République en marche. À l’Assemblée nationale, il se mobilise pour que le droit humanitaire international soit respecté au Yemen, s’opposant notamment à la vente d’armes françaises à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, qui pourraient être utilisées contre les populations civiles yéménites.

Rappelons que comme lui, de nombreuses organisations telles que Reporter Sans Frontières ont engagés des procédures pour faire que le journaliste recouvre la liberté. Pour accentuer la pression, RSF a saisi deux rapporteurs spéciaux sur la liberté d’expression et sur la détention de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page