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Alain Belibi se retire de la CRTV, retour sur son parcours

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Le journaliste de la CRTV a annoncé mardi 31 décembre son départ à la retraite, après avoir éclairé de sa plume les sentiers du journalisme au Cameroun en 38 ans de carrière. Médiatude vous propose de revenir sur son parcours.

Un monument du journalisme camerounais se retire. Dans les couloirs de la CRTV qu’il a écumé pendant 38 années, son pas lent et cadencé ne se fera plus ressentir. La soixantaine sonnée, Alain Belibi puisqu’il s’agit de lui tourne ainsi sans doute, la page la plus dorée de sa vie.

Jeune, Alain Jean-Chrisostome Belibi de son véritable nom, est loin d’imaginer qu’il fera un jour tâche dans l’univers journalistique camerounais encore immature de sa profonde jeunesse (post indépendance). Alain Belibi, brillant élève, rêve d’abord d’une carrière de médecin, pour porter assistance à des personnes en difficulté sanitaire. Ce désir est nourrit par une maladie qui a secoué l’homme, alors qu’il était encore élève en CM2. Il se lie d’amitié avec son médecin traitant et veut faire comme lui. Son père lui, ne voit pas cela de cet œil là. Pour lui, Alain au regard de ses notes est moulé pour de belles études de littéraires, les études scientifiques étant un niveau au dessus. Alain ne l’entend pas de cette oreille et dès la classe de seconde, s’oriente en cycle scientifique. Frappé de son baccalauréat C, il pense à faire le concours de l’Institut africain d’informatique mais y renonce. Encouragé par des proches, il passe le concours d’entrée à l’École supérieure internationale de Journalisme de Yaoundé qu’il réussit avec brio. Nous sommes là en 1978. Il y retrouve comme promotionnaire Denise Epote, Charles Ndongo, Michel Ndjock Abanda entre autres.

Passé la formalité des études, le brillant étudiant major de promotion qu’il est enrôlé en 1981 par la Radio Cameroun, alors média le plus en vue à l’époque. Il y côtoie d’illustres aînés, comme Gerba Mallam, Jean Claude Ottou ou encore Gervais Mbarga. Le jeune Alain se bonifie au bon cru, et passe même dès 1983 dans les bonnes grâces de François Sengat-Kuo alors ministre de l’Information, qui valide un de ses éditoriaux cette année là. De radio Cameroun naît la CTV( Cameroon Télévision) puis la CRTV. Connu pour son tempérament profond de bousculeur de ligne et sa témérité au travail, Alain Belibi est nommé chef service des sports, un domaine qu’il ne connait que très peu. Il marquera cependant ce service qu’il va repenser et modeler.

A gauche, Michel Njock Abanda, à droite Alain Belibi dans les studios de radio cameroon

D’échelons en échelons, il devient présentateur du journal, puis de nombreuses autres émissions, à la télé comme à la radio. Considéré comme un véritable modèle et icône de la radio, Alain Belibi aura inspiré plusieurs générations de journalistes et attiré de nombreuses vocations. Comme un hommage à sa fantastique carrière, la 49ème promotion de journalisme de l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’information et de la Communication (ESSTIC) où il a fait ses classes porte son nom depuis 2018. Alors qu’il va en retraite, il occupait jusqu’alors les fonctions de directeur central de l’antenne radio de la CRTV.

Désormais, il compte se consacrer à l’agriculture, comme il l’a lui-même confié dans l’édition de l’émission Travelling qui lui était dédiée en 2018. Alain Belibi est marié et père de 4 enfants. En plus de ceux que gracieusement, la nature lui a donné. Attentionné, méthodique et peu bavard, l’auteur de « Signe des temps » et « le point d’exclamation » manquera certainement à toute une génération de camerounais, dont il faisait déjà un peu partie de la famille.

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