Aboudi Ottou convoqué à la police judiciaire après un article sur Yango
Le journaliste d’Investir au Cameroun était devant les autorités de la sous-direction de la police scientifique et de l’identité judiciaire le 10 octobre 2023 en lien avec un article intitulé « Transport urbain : Comment le russe Yango a manœuvré pour obtenir l’autorisation d’exercer au Cameroun ». Cette convocation fait suite à une plainte déposée contre lui par le PDG de l’entreprise Enangue Holding.
Le coordonnateur de journal Investir Au Cameroun qu’édite EcoFin était présent dans les locaux de la police scientifique et de l’identité judiciaire ce 10 octobre 2023, pour une audition qui a duré près de 02h de temps. Selon sa convocation dont Médiatude a pu consulter, son interpellation fait suite au bouclage de l’enquête ouverte sur la plainte déposée contre lui par Amana Ateba Michel Guy France, Pdg de l’entreprise Enangue Holding. Ce dernier reproche au journaliste d’avoir « manipulé l’opinion nationale et internationale et d’avoir mis en mal, les relations entre le Cameroun et la Russie ».
L’article qui fâche
Le 22 août 2023, Aboudi Ottou publiait un article consacré à la plateforme Yango. Dans son texte, le journaliste détaille au millimètre près, les stratégies et les manœuvres qu’aurait utilisées l’entreprise Russe Yango, pour obtenir une autorisation d’exercer sur le territoire camerounais. Dans un premier temps, il explique que, Yango dans l’optique de faciliter l’obtention de son autorisation d’exercer, aurait fait recours à l’entreprise Enangue Holding, représentant camerounais de l’entreprise MLU Europe BV. Ceci étant dans le but « de rendre fluide auprès des autorités, l’obtention de la licence S10, une licence nécessaire pour l’offre de service de transport des personnes par taxi ».
Dans un second temps, le journaliste souligne que « lors du sommet Russie Afrique, les hauts cadres de l’entreprise Yango auraient échangé avec les autorités camerounaises au sujet de l’entreprise, d’où la notification de l’autorisation et envoie de licence à cette entreprise par le ministre des transports, le 16 aout 2023. »
« Mon audition qui a duré près de deux heures (entre 11 heures et 13 heures) a été menée dans une ambiance cordiale. L’essentiel de l’interrogatoire visait à savoir qui à « commander mon article et auprès de qui j’ai obtenu mes informations ». Vous pouvez deviner les réponses que j’ai apportées à ces questions. À la fin de l’audition, je suis reparti libre », a réagi Aboudi Otou sur les réseaux sociaux.