Alain Foka dément la rumeur sur la perte de sa nationalité française
L’information relayée depuis le 11 juillet 2024 par certaines pages d’informations en Afrique vient d’être démentie par le journaliste « panafricain » lui-même.
Dans une publication sur sa page Facebook le 11 juillet, le journaliste camerounais installé en France, Rémy Ngono, annonçait : « Sémikéda perd la nationalité française : Alain Foka, Claudy Siar et d’autres panafricanistes sont visés ». Une rumeur qui a été très vite reprise par d’autres pages et sites d’information, et transformée en information officielle.
Sur certains sites et pages comme Cameroun Web, AfrikMag, Les Échos, Afrique-Sur7.ci, on peut lire : « Perte de la nationalité française d’Alain Foka : la nouvelle vient de tomber ». Ou « l’ex-journaliste de RFI, Alain Foka, de nationalité française mais d’origine camerounaise, a été déchu de sa nationalité française », « le gouvernement français vient de retirer au journaliste éditorialiste Alain Foka sa nationalité française ce jeudi 11 juillet » et « Alain Foka, ancien journaliste de RFI, né au Cameroun mais de nationalité française, a été dépossédé de sa citoyenneté française ». Les activistes africains qui ont ensuite repris l’information indiquaient que le retrait de la nationalité à Alain Foka serait en rapport avec le fait qu’il multiplie les sorties pour promouvoir le narratif africain, depuis qu’il a quitté RFI.
Sauf que dans une vidéo muette mais parlante, d’environ 10 secondes, l’ancien journaliste de RFI va faire taire toutes les rumeurs et spéculations. L’élément publié sur sa page Facebook ce 12 juillet présente des captures de quelques pages qui ont relayé l’information, avec la mention « Fake » en rouge, sans plus de commentaires.
Il est tout de même à noter que depuis son départ de Radio France Internationale où il a officié pendant 32 ans, Alain Foka n’a pas un discours flatteur lorsqu’il parle des pays occidentaux. Il est d’ailleurs à fond dans son projet de « repenser l’Afrique » et de se débarrasser des « colons ». En plus de sa télé qui sera lancée en septembre 2024 à Kinshasa, il est la figure de proue de la plateforme panafricaine Manssah. Ce dernier projet a fait des mécontents parmi les autorités françaises, dont l’ambassadrice pour la diplomatie publique de la France en Afrique, Anne-Sophie Avé. Celle-ci avait accusé Claudy Siar et lui-même devant la commission d’enquête du Sénat français d’être des journalistes anti-français, cherchant à nuire aux relations entre la France et l’Afrique. Elle avait ajouté que « vous avez un journaliste qui n’est heureusement plus aujourd’hui sur RFI et qui conseille les chefs d’État en Afrique, qui s’appelle Alain Foka, dont vous pouvez écouter les éditos qui ne sont pas du tout dans le sens de ce narratif positif sur le partenariat que nous avons avec l’Afrique ». À noter que Alain Foka avait formellement démenti cette accusation dans une chronique publiée le 3 juin 2024, en précisant qu’il n’est pas conseiller des chefs d’État en Afrique.