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Après le communiqué d’Eto’o, Jean Bruno Tagne maintient sa position sur Rfi et tacle les religions occidentales

Le journaliste réagit à la polémique après l’article de RFI, accusant des footballeurs camerounais de pratiques mystiques, à la veille de la coupe du monde et des grandes compétitions, mais aussi de la mise au point rendue publique par la FECAFOOT ce 08 octobre 2022.

Depuis le 06 octobre dernier, la polémique s’est emparée des différentes plateformes sociales, à la suite d’un article de radio France International signé par Fabien Essiane, sous le titre : « coupe du monde 2022: quand foot et mysticisme se côtoient au Cameroun ». Dans ce texte, le journaliste énonce des épisodes qui pourraient constituer ce mysticisme selon ses recherches, et s’appuie sur des avis, notamment celui de Jean Bruno Tagne, journaliste camerounais ayant fait l’essentiel de sa carrière dans le sport et autour des Lions Indomptables, ayant été par ailleurs directeur de campagne de Samuel Eto’o pour la présidence de la FECAFOOT en 2021. Dans cet article, le journaliste indique notamment que : « les places vont se vendre très cher pour participer à la coupe du monde et donc chacun met les chances de son côté. Il y’a ce qu’on appelle ici la préparation psychologique. Qui en réalité veut dire le recours aux pratiques mystiques ». Plus loin, le journaliste passé par le quotidien Le jour et Canal 2 International appuie : « j’ai pu discuter avec certains joueurs et je sais qu’il y’a régulièrement à la nuit tombée, un certain nombre de sacrifices, au stade Ahmadou Ahidjo. On égorge des bœufs, on arrose le sang de ces bœufs sur les joueurs ».

Cet article et cet avis ont évidement fait réagir plusieurs internautes, mais aussi la fédération camerounaise de football, qui dans un communiqué signé de son président ce 08 octobre 2022 précise que ces accusations sont « totalement ridicules » et relèvent de « la fiction ». Face à la réaction en cascade dans l’opinion camerounaise, Jean Bruno Tagne a fait une nouvelle sortie dans un texte obtenu par Médiatude. Il y appui ses propos, et relève l’importance des pratiques locales sur celles héritées par la colonisation : « ce que je lis des pratiques mystiques dans le football camerounais relève à la fois d’un complexe ridicule et d’un populisme totalement puéril ». Il poursuit ensuite en s’attaquant directement aux préjugés sur le maraboutisme : « si le journaliste de RFI avait dit que certains footballeurs camerounais ont recours aux prêtres ou aux prières avant leurs matchs, on aurait certainement applaudi. Parce que dans les esprits de certains complexés, il est plus valorisant de croire dans un dieu brutalement imposé par la colonisation que dans nos marabouts, nos féticheurs et autres grigris qui relèvent pourtant de notre univers ».

Le journaliste attire aussi enfin l’attention, sur la nécessité de ne pas « surfer de façon aussi grossière sur une vague populiste », car cela « ne change rien à une réalité aussi vieille que le football camerounais », une dernière taloche, adressée certainement à l’endroit de la FECAFOOT et de son président, dont le journaliste s’est considérablement éloigné ces derniers mois, au point de lui retirer son soutien, et d’en être devenu l’un des principaux critiques, après avoir été, le temps d’une élection, son plus intime lieutenant.

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