Clement Atangana demande réparation au journal Cameroon Tribune

Dans une correspondance adressée à Marie-Claire Nnana, l’avocat du président du Conseil constitutionnel demande au quotidien à capitaux publics de rectifier l’information selon laquelle il a participé à une réunion qui s’est soldée par la lecture d’une motion de soutien, de fidélité et d’engagement au président Paul Biya.
« Les faits relatés dans cet article sont inexacts », c’est l’une des informations essentielles contenues dans la correspondance de Jean-Paul Elouga Zogo, conseil de Clément Atangana. Le président du Conseil constitutionnel du Cameroun a tenu à clarifier les informations publiées dans l’édition de Cameroon Tribune du 30 octobre 2024 et reprises par d’autres médias, dont Équinoxe TV. Dans cet article, signé par le journaliste Yvan Bounoung, il est « affirmé » que Clément Atangana aurait participé à une réunion de l’Association pour le Développement Économique, Social et Culturel du Nyong-et-So’o (Adenso), qui se serait conclue par une motion de soutien à Paul Biya. Or, selon le courrier de Me Elouga Zogo, ces affirmations sont erronées.
Dans la correspondance, il est précisé que le président du Conseil constitutionnel a été invité à l’assemblée générale de l’Adenso en tant qu’élite locale, et que l’ordre du jour communiqué ne comportait aucune mention de soutien politique. « Un ordre du jour lui a été communiqué et, à l’ouverture des travaux, cet ordre du jour a été lu et approuvé, et nulle part, il n’était question de motion de soutien au président de la République, encore moins à un quelconque parti politique. Bien plus, et restant fidèle à l’ordre du jour qui lui a été communiqué, Monsieur Clément Atangana s’est retiré en s’excusant à 13 h lors de la suspension de séance pour regagner Yaoundé. Par conséquent, il ne saurait répondre des points traités après lui en dehors de ce qui était prévu à l’ordre du jour », précise le conseil.
Jean-Paul Elouga Zogo exige que Cameroon Tribune publie une rectification dans ses prochaines éditions, conformément à la loi de 1990 relative à la communication sociale. À défaut, des actions légales pourraient être engagées, indique le conseil.
Cette polémique avait déjà été évoquée dans l’émission DROIT DE RÉPONSE sur Équinoxe TV le 10 novembre 2024. Les journalistes Duval Fangwa et Edmond Kamguia, répondant à un supposé droit de réponse de Clément Atangana, ont précisé que leur rédaction n’avait reçu aucune notification officielle d’un droit de réponse et que les informations évoquées lors de l’édition précédente étaient juste une reprise d’un compte rendu de Cameroon Tribune. Ils ont toutefois assuré être disposés à publier une éventuelle réponse conforme aux procédures légales.