Dinaly prie le MRC d’enlever LTM TV de sa liste

Dans une publication sur Facebook ce 19 février 2025, la patronne de LTM Tv affirme avec fermeté que sa chaîne n’est pas à la solde du gouvernement. Elle demande au parti de Maurice Kamto de publier un démenti si le communiqué du 11 février ne vient pas de lui.
Parmi les médias accusés par le MRC, c’est le premier dont le responsable réagit publiquement. Une accusation qui remonte au 11 février. Dans un communiqué, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun avait affirmé que « certains médias au service du pouvoir en place ont décidé de semer, la haine et la division parmi les Camerounais ». Citant la CRTV, Cameroon Tribune, Vision4, InfoTV, Bnews, LTM et STV, le parti de Maurice Kamto a indiqué que ces médias ont pour cible le MRC, une communauté ethnique et Maurice Kamto qui fait partie de cette communauté. « Les militants sont traités comme des déchets et évoqués comme des étrangers qui ne seraient qu’une tolérance au sein de la nation camerounaise », a pu lire Médiatude dans le communiqué.
Face à ces accusations, Dinaly, la promotrice de LTM TV, réagi vivement. Elle rejette toute implication de sa chaîne dans une quelconque campagne tribale. « Si ce communiqué ne vient pas du MRC, vous êtes priés de produire un démenti, mais si c’est le cas, vous êtes également priés d’enlever LTM de cette liste. Je ne suis et ne serai jamais tribaliste », écrit-elle.
Dans la suite de son message, elle insiste sur son attachement aux valeurs d’unité et de diversité. Elle évoque notamment ses rapports avec la communauté citée par le MRC. « 80 % des personnes qui m’ont soutenue de diverses manières que ce soit, et sur qui je peux compter encore aujourd’hui dans ce pays, sont de l’Ouest », confie-t-elle .
La position de LTM
Dans le même message, Dinaly reconnaît le rôle de sa chaîne vis-à-vis des invités. « Si certains panélistes font des revendications concernant leur peuple, nous avons le devoir déontologique de les recadrer et de les ramener à l’ordre, mais en aucun cas ça ne vous octroie la latitude de taxer la chaîne de tribale. »
En réponse aux allégations selon lesquelles certains médias bénéficieraient de protections et de financements de l’État pour mener une campagne de division, la patronne de LTM est claire. « Je n’ai jamais été soutenue par le gouvernement, peut-être que ça viendra un jour, mais pour l’heure, les chaînes qui bénéficient des sommes d’argent dans ce pays sont connues. LTM est un insubmersible qui a résisté et continuera à résister grâce à la résilience et par la Grâce de Dieu ».
Elle est la première patronne de médias à faire une sortie publique après les accusations du MRC.