Interview

Gladys Sidje : «On a beaucoup à donner, faut juste qu’on nous confie le MINIMUM »

En cette journée internationale de la femme Médiatude donne la parole aux hommes et femmes de médias. Ils nous parlent des femmes qu’ils admirent et de la place que la femme occupe dans les médias. Gladys Sidje est journaliste à Equinoxe Tv.

1 – Que vous évoque la journée Internationale de la femme en un mot

Pour moi on devrait d’abord bien le libeller  » journée des revendications des droits des femmes ». Je pense si dès le départ c’est ce qu’on avait présenté aux femmes camerounaises on aurait évité bien de dérives. Les choses tendent à changer c’est tant mieux mais j’ai encore beaucoup de mal à m’identifier à cette journée. Cependant si je suis sollicitée pour accompagner des initiaves je n’hésite pas.

2 – Si vous étiez une autre femme de médias qui seriez-vous ? Et pourquoi ?

Si j’étais une autre journaliste je serai sans aucun doute « une Denise Époté  » qui a quitté son Nkongsamba natal pour Yaoundé et qui aujourd’hui brille à l’international. Alors que personne ne croyait au journalisme encore moins à une femme qui traite de politique et autres sujets de la vie nationale d’un pays elle a brisé les barrières des préjugés, nous en profitons aujourd’hui.

3 – La femme que vous admirez actuellement dans le métier pour son professionnalisme (au Cameroun ou dans le monde)

Christiane Amanpour, une journaliste tout terrain qui a « la classe », une femme « incroyable » je m’identifie totalement à elle dans le sens où j’aime le journalisme de terrain, elle force mon admiration.

4 – Des femmes qui ont suscité en vous la vocation de journaliste ? Lesquelles

Honnêtement au départ je voulais faire de l’animation. Donc j’avais pour modèle des animatrices sur le plan local, Soflane Kengne, Jocelyne Nina et autres. Seulement Claire Chazal m’a toujours fascinée, son air à la fois sérieux et décontracté mon poussée à faire le choix du journalisme en me disant qu’elle avait dû trouver le juste milieu entre les deux.

5 – Un conseil aux patrons de médias qui préfèrent reléguer les femmes au second plan ?

Prenez nous au sérieux chers messieurs 😂😂😂… La vérité c’est qu’ils reconnaissent la forte implication des femmes dans les médias mais n’osent pas dépasser règles pré-consues d’une société patriarcale comme la nôtre. C’est dommage puisqu’en réalité on a beaucoup à donner, faut juste qu’on nous confie le MINIMUM ; ce qui est loin d’être fait dans l’univers médiatique au Cameroun pour le moment.

6- L’égalité homme/femme dans les médias camerounais est réelle, vrai ou faux?

FAUX

7- A votre avis, que manque-t-il aux femmes pour  »prendre le pouvoir » dans les médias

Les femmes ont pris le pouvoir dans les médias seulement je pense qu’elles sont capables de bien plus encore si les employeurs ouvrent davantage le champ des possibles. Une femme (journaliste , animatrice ou technico-artistique) pourrait pourquoi pas avoir le salaire le plus élevé dans sa boîte comme on le voit ailleurs si elle le mérite. La femme à la Grâce de pouvoir transformer tout ce qu’elle touche soit en or soit en déchet faut juste bien la manager

8- Un mot à l’endroit des femmes en général en ce 8 mars ?

Pensons à demain ! Que représentera cette journée pour nos enfants dans 10ans ? Pour moi depuis petite J’ai gardé l’image de la femme camerounaise qui sort le 8mars de la maison, laissant tous les travaux à la charge du mari. Celle qui se livre à des beuveries jusqu’au lendemain, gloire à Dieu Ma mère nous a montré autre chose à la maison c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je me suis dit qu’on peut faire les choses autrement, et c’est aujourd’hui pas demain.

En bonus :

Votre top 3 des femmes de médias avec lesquelles il faudra compter pour l’avenir (dans l’idéal, des jeunes pas très connues)

Nadine Yambou, Lile piedjou, Claire Luce Angouandé

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