« La plupart des archevêques au Cameroun ont toujours soutenu les tenants du pouvoir », a déclaré Jean Robert Wafo sur Equinoxe

Invité dans l’émission EQUINOXE SOIR présentée par Serge Alain Ottou, le militant du Front pour le Changement du Cameroun (FCC) a salué les sorties de Samuel Kleda, archevêque de Douala, au sujet d’une potentielle candidature de Paul Biya.

Dans une interview accordée à RFI le 25 décembre 2024, Samuel Kleda s’est opposé à une éventuelle candidature de Paul Biya pour un huitième mandat en 2025. Il a souligné la nécessité d’une transition politique après 42 ans de présidence de Paul Biya, estimant qu’une nouvelle candidature ne serait pas « réaliste ». Une sortie qui a suscité une vague de réactions au sein du parti au pouvoir, le RDPC, notamment celle de Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la Communication, pour démontrer la légitimité juridique de Paul Biya à se présenter à nouveau. Pour Jean Robert Wafo, cette intervention de l’archevêque de Douala « est une repentance de l’Église catholique envers le Créateur ».

« La plupart des archevêques au Cameroun ont toujours soutenu les tenants du pouvoir, mais pourquoi commenter celle de Samuel Kleda ? On a vu tout un secrétaire à la Communication du RDPC faire une sortie. Si Monseigneur Kleda n’avait pas fait cette sortie, Jacques Fame Ndongo n’aurait pas pondu ce qu’on a lu. Si cela avait été une simple personnalité, il n’aurait pas fait cette sortie, mais c’est parce que c’est Monseigneur Kleda[…] »

Comme l’archevêque de Douala, Jean Robert Wafo estime qu’une autre candidature de Paul Biya ne serait « pas réaliste ».

« N’exagérons pas, quel Camerounais ne souhaite pas qu’il aille se reposer ? Vous voulez encore lui donner 7 ans ? En 2025, il aura 92 ans, vous lui donnez encore un septennat, donc il va conduire le pays jusqu’à 99 ans. Mais il faut arrêter ça, même s’il n’y a pas de limitation, il y a quand même le bon sens. C’est pour ça que Monseigneur Kleda parle d’irréalisme[…] Ceux qui l’encouragent, ce sont ceux qui vivent de l’État, qui pillent l’État[…] On choisit d’aller dans une église, mais on ne choisit pas de naître dans un pays. Le Cameroun, c’est notre copropriété. Même le président de la République, qui est là n’a pas choisi de naître ici, c’est un hasard, et donc comment il va nous imposer un destin ? » a-t-il conclu.