Le Burkina-Faso suspend le magazine Jeune Afrique sur son territoire
Dans communiqué publié le lundi 25 septembre 2023, le gouvernement de transition burkinabé a décidé de suspendre le média français après la parution d’articles évoquant des tensions au sein de l’armée burkinabé.
Le Burkina Faso poursuit sa série de sanctions contre certains médias français. Après RFI et France 24, cette fois ci, c’est au tour du magazine Jeune Afrique d’écoper d’une suspension à duré indéterminée par le gouvernement de transition. Les supports de diffusion du média qui dispose d’un journal papier et un site internet sont désormais interdit de diffusion depuis le 25 septembre 2023.
Le gouvernement de transition burkinabé souligne « la diffusion d’articles mensongers » publiés par le média comme justifications de sa décision. Il s’agit entre autres des articles intitulés « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée », publié le lundi 25 septembre ou encore « Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes », publié le jeudi 21 septembre 2023.
« Ces affirmations faites à dessein sans l’ombre d’un début de preuve, n’ont pour seul but que de jeter un discret inacceptable sur les forces armées nationales et par-delà l’ensemble des forces combattantes », peut-on lire sur le communiqué signé du ministre de la communication et porte parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Cette suspension du magazine Jeune Afrique intervient alors que le gouvernement de transition Burkinabé ordonnait la suspension de France 24 et RFI le 24 mars 2023. Les deux médias du groupe France Médias Monde ont vu leurs signaux respectifs coupés sur le territoire burkinabé après la diffusion d’une interview d’un chef d’Al-Qaïda sur les deux médias.
La junte au pouvoir estimait donc que « France 24 et RFI offraient un espace de légitimation des actions terroristes(…) dans le but d’assouvir les visées maléfiques de cette organisation (Al-Qaïda Ndlr), sur le Burkina Faso ».