Le Cameroun classé 3e pays qui emprisonne le plus de journalistes en Afrique subsaharienne
Le classement a été effectué par le Comité pour la protection des journalistes (Cpj), après un recensement carcéral effectué le 1er décembre 2023.
Avec six journalistes dernière les barreaux, le pays vient après l’Erythrée (16) et l’Ethiopie (8). Dans un communiqué publié le 18 janvier 2024, le Cpj indique que 320 journalistes étaient emprisonnés en lien avec leur travail au 1er décembre 2023, soit le deuxième chiffre le plus élevé depuis que le CPJ a commencé à enregistrer ces données (1992).
En Afrique subsaharienne, le nombre de journalistes emprisonnés au 1er décembre est passé de 31 en 2022 à 47. L’Érythrée, l’Éthiopie et le Cameroun se classant parmi les trois plus grandes prisons de la région, révèle le Cpj.
Parmi les journalistes incarcérés au Cameroun, le plus ancien à ce jour est Amadou Valmouké, ancien directeur général de la CRTV. Arrêté en 2016, puis condamné à 12 ans de prison et 76 000 dollars d’amende pour détournement de fonds, le 20 décembre 2022, il est pour l’heure, le journaliste emprisonné pour la longue période au Cameroun d’après la base de données du Cpj.
Dans la liste figure également le directeur de publication et propriétaire des journaux 100Sur Hebdo et L’Albatros, Stanislas Désiré Tchoua, condamné à un an de prison pour diffamation en août 2023. Sont également cités, Thomas Awah Junior, Kingsley Fomunyuy Njoka, Mancho Bibixy et Tsi Conrad.
Il est à noter que dans son recensement carcéral, le Cpj comptabilise uniquement les journalistes détenus par les gouvernements. Ce recensement est un aperçu instantané des personnes incarcérées au 1er décembre 2023 à 00h01. Il ne répertorie pas les nombreux journalistes emprisonnés et libérés au cours de l’année.