Le CNC évoque un délai trop court pour examiner la plainte du MRC contre neuf journaux

Le Conseil national de la Communication (CNC) l’a notifié à l’avocat du parti politique dans une lettre adressée le 18 mars 2025. L’organe de régulation y indique que le délai entre la réception de la plainte du MRC et la tenue de sa session le 19 mars 2025 était insuffisant pour l’examiner.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun devra donc patienter avant que sa plainte contre neuf journaux soit prise en compte par le CNC. Dans un courrier adressé à Hyppolite Meli, avocat et membre du MRC, le président du CNC, Joseph Chebongkeng Kalabubsu, précise que la requête n’a pas pu être étudiée.
Joseph Chebongkeng Kalabubsu explique que le délai entre la réception de la plainte (le vendredi 14 mars à 17 h) et la réunion du Conseil (le mercredi 19 mars) était trop court. Il souligne que « le Conseil ne disposait que de deux jours ouvrables, à l’évidence insuffisants pour convoquer les organes de presse mis en cause, en vue de faire valoir leurs droits de la défense ».
Face à cette situation, Joseph Chebongkeng Kalabubsu invite le MRC à saisir directement les médias concernés « dans le but de leur adresser un droit de réponse en attente d’une prochaine session ».
Pour rappel, le MRC a engagé des plaintes contre neuf journaux : Info Matin, L’Expression, Génération Libre, Le Quotidien, Réalités Plus, The Reporter, News Watch, Le Pélican et Le Soir. Ces médias sont accusés d’avoir publié des articles impliquant le parti dans l’agression, en Belgique, du ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Mounouna Foutsou, ainsi que de l’ambassadeur du Cameroun, par la Brigade Anti-Sardinards (BAS).