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Le CNC tranche en faveur d’Aboudi Ottou dans une affaire qui l’oppose à un partenaire de Yango
L’entreprise avait saisi le régulateur des médias contre le rédacteur en chef d’Investir au Cameroun après la publication, en août 2023, d’un article. La dépêche incriminée rapporte des faits qui auraient permis le retour de Yango au Cameroun, après une suspension d’exercice infligée par le Ministère des Transports.
Aboudi Ottou s’en sort au Cnc face à Michel Guy France Awana Ateba, PDG d’Enangue Holding, partenaire local du groupe Yango au Cameroun. Le régulateur des médias, lors de sa 41e session ordinaire, le 21 février 2024, a prononcé « un non-lieu » dans l’affaire qui les oppose depuis plusieurs mois.
« Le Conseil, après avoir constaté, suite à une analyse objective des faits, sous-tendue par des documents probants, que les auteurs de l’article incriminé ont respecté les exigences professionnelles d’investigation et de recoupement dans le traitement des informations portées à la connaissance du public, a décidé de prononcer un non-lieu à suivre », écrit le Cnc.
Et de préciser que sa décision « met un terme à la procédure initiée par le PDG d’Enangue Holding contre le journal spécialisé dans le traitement de l’actualité économique et financière ».
À l’origine de l’affaire
En rappel, Michel Guy France Awana Ateba avait saisi le Cnc suite à la publication le 22 août 2023 d’un article intitulé « Transport urbain : comment le Russe Yango a manœuvré pour obtenir l’autorisation d’exercer au Cameroun ».
La dépêche revenait notamment sur des faits qui auraient permis le retour de Yango au Cameroun après une suspension d’exercice infligée par le Ministère des Transports, en février 2023. Ce qui n’était pas passé chez le PDG d’Enangue Holding. Celui-ci, estimant que l’article comportait « des informations non fondées et insinuantes de nature à porter atteinte à l’image de la société dont il a la charge, faisant état de l’intervention de la Russie dans son processus d’obtention de la licence auprès du Ministère des Transports », s’était résolu à traîner Aboudi Ottou jusqu’au Cnc. Où il s’est finalement rendu le « 13 février ».
De plus, le PDG d’Enangue Holding avait également saisi la justice pour obtenir réparation. Ce qui a déjà valu deux convocations à Aboudi Ottou à la direction de la police judiciaire (DPJ) à Yaoundé. L’affaire est toujours pendante.
« Depuis le début de ma carrière en 2006, je me suis toujours donné la peine de faire mon travail dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie. Un principe du reste très cher à Investir au Cameroun. Je remercie donc le CNC d’avoir reconnu, à travers sa décision, ce professionnalisme », a réagi Aboudi Ottou à la lecture du communiqué du CNC, cité par Investir au Cameroun.