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« Le métier de taximan est assez risqué parce qu’il est mal organisé », a déclaré Thierry Zoa sur Cam 10 Télévision

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Invité dans l’émission ON REFAIT LA PRESSE le 7 novembre 2024, le chargé de recherche au ministère de la recherche scientifique s’est exprimé sur la une du journal MUTATIONS, « Criminalité : Qui tue les taximen ? »

La presse camerounaise fait de plus en plus écho des cas de meurtres chez les conducteurs de taxi dans la ville de Yaoundé. Dans sa parution du 7 novembre 2024, le quotidien MUTATIONS a révélé qu’il y aurait eu « plus de quarante cas d’assassinat [de chauffeur de taxi] en moins de deux mois dans la ville ». Une situation qui pousse Thierry Zoa, chargé de recherche au MINESRI (Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation), à penser qu’en plus d’être un métier « risqué », il est aussi « mal organisé », ce qui justifierait ces disparitions.

« Au Cameroun, tout notre secteur de transport en commun est mal organisé. Si vous prenez toutes les grandes villes du pays, le taxi est le seul moyen de transport qu’il y a encore ; c’est pour ça qu’il y a une pression dessus, c’est pour ça que tout le monde s’y engouffre. La disparition des taximen en dit long sur la moralité de notre société parce que plus la criminalité augmente, on se rend compte que la moralité de notre société est en décrépitude […] Les taximen disparaissent à Yaoundé parce que la criminalité augmente, et cette criminalité augmente parce qu’il y a un fort taux de consommation de stupéfiants dans la société. Consommation de stupéfiants égale augmentation de la criminalité, ce qui conduit à des actes de barbarie. »

Au-delà de la criminalité grandissante dans la société, Thierry Zoa pointe également du doigt « l’irresponsabilité » de certains chauffeurs de taxi. « Les taximen disparaissent parce que le secteur est mal organisé ; les véhicules ne sont pas référencés ; ils disparaissent parce qu’il y a beaucoup de taximen clandestins ; ils disparaissent également parce qu’ils sont irresponsables. Par exemple, un taximan a témoigné qu’on l’a sollicité pour Obala. Déjà, pour sortir de la ville avec un taxi jaune, il faut avoir des pièces spéciales. Vous voyez donc qu’on vous propose un peu d’argent à une certaine heure pour aller à Obala, et vous acceptez. Il faut que chacun prenne ses responsabilités à son niveau », a-t-il ajouté.

L’invité de Claudia Mobe a ensuite exhorté l’État « à prendre ses responsabilités en réorganisant le système des transports dans la ville, en intégrant les motos et les trains. Cela permettrait également d’éviter les bouchons ».

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