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Le Sénégal crée une commission d’examen et validation des médias

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Après la grève de la presse privée en août 2024, le régime en place poursuit des actions afin de mettre de l’ordre dans le paysage médiatique sénégalais. Les autorités ont annoncé la création d’une commission spéciale chargée de valider les demandes d’enregistrement des médias locaux, sur une plateforme numérique.

La commission, dont le mandat est d’un an renouvelable, est composée de représentants de plusieurs ministères à l’instar du ministère de l’Intérieur, de la Justice, du Travail, et de la Communication, de l’organe de régulation des médias (CNRA), ainsi que d’acteurs de l’autorégulation des journalistes.

Instaurée par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique en juillet 2024, elle a pour mission de valider les déclarations des médias via une plateforme numérique lancée en août 2024. Ce système dématérialisé devrait simplifier le processus d’enregistrement, garantissant ainsi la transparence et la régularité des entreprises de presse au Sénégal. « L’initiative a pour but de structurer le secteur médiatique, en veillant à ce que seules les entreprises conformes aux exigences légales puissent obtenir un numéro d’identification unique, indispensable pour opérer légalement », a précisé la Radio Télévision Sénégalaise.

Le ministère de la communication a précisé que chaque rejet de demande sera accompagné d’une justification, répondant ainsi aux inquiétudes des acteurs du secteur sur la possibilité de décisions arbitraires. Ces réformes s’accompagnent de récentes nominations au sein des institutions médiatiques sénégalaises. Le 2 octobre 2024, le président Bassirou Diomaye Faye a désigné deux figures du journalisme, Momar Diongue et Mamadou Oumar Ndiaye, respectivement directeur de l’Agence de presse sénégalaise (APS) et du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).

Ces décisions visent à renforcer la gestion et la régulation du secteur, dans un contexte où des tensions ont récemment opposé la presse aux autorités. Les médias privés avaient en effet observé une « journée sans presse » le 13 août 2024. Ils dénonçaient les mesures fiscales et économiques prises par les nouvelles autorités et qui les mettent en faillite, notamment la confiscation du fonds d’appui au développement de la presse, la remise en cause de contrats entre l’État et les médias, et l’encadrement de la publicité.

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